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Il y a longtemps qu’un jeune cinéaste a autant figé l’intérêt de la planète de par sa fougue et son audace certaine. Sauf que celui qui a tout plein de surnoms comme le jeune prodige québécois, vieilli comme tout le monde et, s’il gagne en expérience, disons que Xavier Dolan est encore loin de faire l’unanimité. Son plus récent film, Juste la fin du monde, pousse donc encore les spectateurs aux quatre coins de la salle, tout comme ses personnages dans cet étouffant huis clos (ou presque).

C’est un foutoir particulièrement pitoyable que représente le Criminal de Ariel Vromen, qui a à peine l’étoffe nécessaire pour être qualifié d’ambitieux. Comme quoi le spectateur se fera berner par l’impressionnante distribution qui s’est probablement fait offrir un film bien plus intéressant que celui qui nous est livré au final.

Relatant la nomination du juge Clarence Thomas à la Cour suprême des États-Unis malgré les allégations de harcèlement sexuel pesant contre lui, le téléfilm Confirmation démontre que, malheureusement, les choses n’ont pas beaucoup changé en un quart de siècle.

Par moment trop appuyé, trop écrit et trop mis en scène, s’il n’échappe pas à divers pièges du premier long-métrage, Indignation s’avère un très bon film qui tire grandement avantage de ses excellents interprètes, mais aussi de son certain classicisme qui ne fait que berner sa façon de se défaire des conventions.

Richard Bates Jr est loin d’être le nom de cinéaste le plus connu, même si son passage dans les méandres du cinéma américain indépendant est loin d’être anonyme. Il est pourtant un fidèle habitué du festival Fantasia et c’est avec honneur et émotion qu’il est venu samedi dernier présenter son troisième long-métrage Trash Fire en compagnie de son actrice AnnaLynne McCord.

Adaptée d’une nouvelle épistolaire de l’écrivaine Kathrine Kressmann Taylor, la pièce Inconnu à cette adresse raconte avec brio et émotion la montée du nazisme en Allemagne de 1932 à 1934, par le prisme de la relation entre Martin l’Allemand et Max le Juif. Au fil d’une vingtaine de lettres poignantes, on assiste, émus, à l’effritement de leur amitié… jusqu’à son effondrement brutal. Condensé d’émotions, tension maximale, puissance dévastatrice, dénouement saisissant, pur coup de cœur!

Dans une salle sombre, une cinquantaine de personnes sont rassemblées autour d’un étrange appareil sphérique. Alors que ces individus sont éliminés les uns après les autres, les survivants tentent d’établir les règles imposées par les bourreaux sadiques de Circle.

Dans un désir évident de vouloir provoquer et changer quelque peu les choses, Jodie Foster, dans ce nouvel effort derrière la caméra, a également peur de trop choquer et se contente de quelque chose de trépidant, certes, mais qui ne va pas nécessairement plus loin que les conventions des genres auquel son long-métrage aspire. Un divertissement donc, sans plus.