Via ces deux exercices mêlant adroitement expériences personnelles et maîtrise de son médium, il fait bon de voir des grands cinéastes ne pas avoir peur de se mouiller et de continuer d’avoir envie d’explorer, d’aller ailleurs (mais pas tant que ça, finalement) et de ne jurer, au bout du compte, que par une chose: le pouvoir infini du cinéma.
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Sebastian demeure une belle proposition où plusieurs promesses sont tenues, mais où quelques autres mériteront un plus grand travail, dans le futur. Une chose demeure certaine, on sera décidément au rendez-vous pour les autres films du cinéaste, tout comme les nouveaux projets de son acteur principal.
Doux-amer, proposition dont le plaisir croit avec l’usage – en quelque sorte –, superbement tourné, Preparations for a Miracle méritait pleinement d’ouvrir l’actuelle édition des RIDM. Un documentaire engagé, certes, mais aussi capable de prendre un pas de recul. Une oeuvre plus que nécessaire, y compris pour son approche très « science-fictionnesque ».
Langue étrangère demeure néanmoins un film satisfaisant, le talent réuni devant et derrière la caméra étant trop riche pour bouder son plaisir. On regrette toutefois qu’il semble manquer de finition au produit, peut-être de par sa nature plus personnelle. On continuera toutefois de suivre avec attention la carrière de cette cinéaste qui a beaucoup de projets dans sa mire.
On perçoit continuellement tout le potentiel et les nombreux charmes dont le film aurait pu bénéficier. À la place, Los amantes astronautas préfère tourner autour de tout ce qui nous intéresse le moins, même lorsque nous parvenons enfin à la finale tant attendue, qui sera malheureusement réglée en un tournemain, de façon beaucoup trop aisée.
Hugo et Kevin font un tour par les Rencontres internationales du documentaire de Montréal pour deux oeuvres explorant autant de facettes de ce genre cinématographique.
Tour à tour hilarant, en plus d’être sincèrement touchant lorsque nécessaire, Les barbares est un film grand public risqué, mais qui tire admirablement bien son épingle du jeu. Fait avec soin, mais surtout avec coeur, on en ressort revigorés, amusés et avec une envie de s’ouvrir plus que jamais à l’autre.
Maldoror est donc fascinant. Pas toujours facile, parce qu’on y aborde des meurtres sordides, de la violence et de la pédophilie, mais on est sur le bout de notre siège tout du long. Avec un réalisme certain, en tentant de nous faire croire à cette histoire qui n’a pas eu lieu, du moins pas exactement comme ça, on sait comment capter notre attention et nous prendre à la gorge à mesure que le temps avance et que l’étau se resserre. De l’excellent cinéma qui devrait assurément nous hanter.
Un ours dans le Jura sera probablement une bonne entrée en matière pour ceux qui ne sont pas habitués à ce genre de comédies dites noires, habituellement désopilantes et éclatées. Pour les autres, on s’ennuiera un peu durant cette oeuvre frôlant inutilement les deux heures en repensant au potentiel jamais vraiment atteint et à tous les films semblables qui ont mieux réussi.
Je ne me laisserai plus faire pourrait, de prime abord, avoir des airs de film mineur. Sauf que face à tout le talent réuni, il est un peu du calibre des téléfilms de HBO, par exemple, qui rivalisent souvent avec plusieurs des grosses productions qui n’ont pas été réservées au petit écran. Avec un sujet chaud et des interprètes aussi dévoués que son créateur, impossible de s’ennuyer avec ce film fou regroupant des humains tout aussi déjantés.