« Si l’issue du mouvement de revendication des manifestants iraniens demeure incertaine, une chose semble claire : la révolution pourrait ne pas être télévisée, mais elle sera « aimée », « modifiée » et « partagée en duo ». »
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L’explosion du port de Beyrouth a précipité la plongée dans une crise sans fin.
La partie est loin d’être gagnée pour l’administration Biden au Moyen-Orient, même si le nouveau président n’a pas perdu de temps pour clamer que « l’Amérique est de retour! ». Selon un récent rapport du Wilson Center, la Russie s’est solidement implantée dans cette région plus que volatile, et il faudra donc que Washington apprenne à contrer Moscou, tout en tenant compte des agissements d’Israël et de l’Iran.
Le Yémen, le Soudan du Sud et la République démocratique du Congo, notamment, sont à risque élevé de famine en raison de la pandémie de COVID-19, et il est urgent d’agir, ont affirmé jeudi trois hauts responsables des Nations unies, lors d’une rencontre du Conseil de sécurité.
Il aura fallu une explosion catastrophique, des milliers de blessés et près de 200 morts pour que le régime politique libanais, déjà largement sclérosé et affaibli par sa propre corruption et incompétence, mais aussi par d’importantes contestations et une grave crise économique, finisse par s’effondrer. Les Nations unies joignent ainsi leur voix à celles de divers acteurs politiques pour exiger rien de moins qu’un changement de paradigme majeur au pays des cèdres.
Laisser la chance à la diplomatie, encore et toujours: si les tensions entre les États-Unis et l’Iran sur la question du nucléaire attirent moins l’attention depuis l’éclatement de la pandémie, le risque d’une conflagration au Moyen-Orient est toujours présent, affirment les Nations unies, qui plaident une fois de plus pour le respect de l’accord déjà en place, y compris de la part de Washington et de Téhéran.
Le Yémen a beau continuer d’être déchiré par une sanglante guerre civile qui a fait plusieurs dizaines de milliers de morts jusqu’à maintenant, le pays a également été une terre d’accueil de fortune pour près de 140 000 réfugiés, l’an dernier, a révélé l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
La planète a retenu son souffle, mardi soir, alors que les Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de l’Iran, ont revendiqué le tir d’une quinzaine de roquettes contre au moins deux bases irakiennes abritant des troupes américaines. Ni l’armée américaine, ni l’armée irakienne n’ont fait état de victimes, pas plus que l’armée canadienne, qui stationne des troupes dans le pays.
L’appel au calme lancé par le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, dans la foulée de l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani, n’aura pas été entendu: le gouvernement iranien a annoncé dimanche qu’il ne se sentait plus lié par les dispositions de l’accord sur le nucléaire concernant le nombre maximal de centrifugeuses pouvant être utilisées dans le cadre de ses activités d’enrichissement d’uranium.
Alors que s’ouvre une conférence internationale visant la création d’une zone, au Moyen-Orient, qui serait libre d’armes nucléaires, mais aussi d’armes de destruction massive, chimiques et autres, les Nations unies appellent à tenir des « spécificités » de la région pour assurer la sécurité des populations.