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Étrange époque cinématographique que ce début des années 2000, particulièrement lorsqu’il est question d’adaptation de bandes dessinées au grand écran. C’était effectivement avant Iron Man, avant que la machine Disney/Marvel ne s’enclenche, et avant que ne déferle une vague de films tous semblables, mais qui ont aussi permis à l’empire américain d’engranger les milliards.

Il traque, il tue, et il peut aussi vous faire épargner lorsque vient le temps de remplir votre déclaration d’impôts. Film à l’accueil plus que mitigé, The Accountant (Le comptable, au Québec) met en vedette un Ben Affleck prenant les traits d’un meurtrier implacable « profitant » de son état d’autiste hautement fonctionnel pour assurer la bonne marche des finances des grands criminels de ce monde, mais aussi pour protéger la veuve et l’orphelin, le cas échéant.

Loin du biopic conventionnel, l’impressionnant Jackie s’approprie un mythe pour le transformer en véritable œuvre d’art qui transcende son sujet et bouleverse son spectateur. Ce ne sera pas pour tout le monde et c’est tant mieux. Ceux concernés sauront apprécier l’objet à sa juste valeur et se laisseront indubitablement transporter.

Mettant en vedette Riz Ahmed, Bill Camp et John Turturro, la minisérie The Night Of propose un portrait très réaliste de la justice, et transcende le simple drame policier grâce à son commentaire social sur l’Amérique post 11 septembre.

Miss Sloane a tous les espoirs pour les grands honneurs, mais malgré toute la dévotion de Jessica Chastain, à qui l’ont doit potentiellement tout le film d’ailleurs, rien n’y fait et on oublie aussi rapidement cette joute conventionnelle que le temps que cela nous aura pris pour l’endurer.

La jeune auteure de théâtre Véronique Grondines poursuit son apprentissage du métier avec sa nouvelle pièce Poupées de chiffon, une oeuvre sur les amitiés qui tentent tant bien que mal de résister au passage du temps, qui fait l’objet d’une série de lectures publiques à l’Espace La Risée.

Peut-être aurait-on dû renommer carrément la pièce. Peut-être aurait-on dû faire disparaître le nom de l’auteur original de l’oeuvre. Car ce Macbeth, traduit par Michel Garneau et surtout mis en scène par Angela Konrad à l’Usine C, c’est l’exemple frappant de la mauvaise bonne idée pour « moderniser » le théâtre.

Vincent Garenq renoue avec les failles de la justice française dans son plus récent film Au nom de ma fille, où il permet à Daniel Auteuil de briller majestueusement. Sans être immanquable, ce drame poignant vaut certainement l’écoute pour ceux qui l’ont manqué en salles.

Faire du neuf avec du vieux, voilà l’une des nombreuses propositions du remarquable Hell or High Water, de loin l’une des plus belles surprises cinématographiques de l’année, mais également un des films les plus réussis qu’on s’est fait offrir jusqu’à présent. Cela tombe bien puisqu’on peut enfin le voir ou le revoir dans son propre confort.