Dans un couvent éloigné, loin dans la campagne italienne, de sombres choses maléfiques se trament. Et soeur Cecilia, fraîchement débarquée des États-Unis, en fera les frais dans Immaculate, un film d’horreur psychologique réalisé par Michael Mohan.
Ladite soeur Cecilia, jouée par une Sydney Sweeney à qui l’on donnerait possiblement le Bon Dieu, mais qui est ici pratiquement en contre-emploi, découvrira rapidement que tout n’est pas rose chez les religieuses, et que derrière son étonnante grossesse sans relation sexuelle – phénomène déjà assez étrange qui est perçu comme un miracle par les nonnes – se cache quelque chose de franchement sinistre.
Sur papier, tout semblait réuni pour offrir un très bon thriller psychologique; après tout, le registre religieux continue de vendre au grand écran, surtout lorsqu’il est question d’horreur. D’ailleurs, M. Mohan utilise très bien, à quelques reprises, les magnifiques décors naturels à sa disposition, surtout en y ajoutant des lumières terrifiantes. Notons également, aussi, certains très bons coups, comme ces religieuses dont le visage est complètement couvert par du tissu rouge qui cache quelque chose… mais quoi?
Même l’affiche du film, en fait, nous indique que tout n’est pas rose dans le couvent qui nous préoccupe, le col blanc de l’habit de religieuse du personnage de Mme Sweeney étant maculé de sang. Et du sang, il y en aura! Saluons au passage cette dose fort agréable de body horror, si tant est que l’on puisse utiliser les mots « agréable » et body horror dans la même phrase…
Hélas, malgré tous ces bons aspects, Immaculate s’essouffle un peu en milieu de parcours. En fait, on en aurait pris plus. Plus de sang, plus d’horreur, plus de tension, plus de ces religieuses masquées en rouge (dont le rôle et l’importance ne sont jamais élaborés)… Plus de tout, bref. Peut-être pas plus de hurlements de l’actrice principale, mais on aurait certainement pu frôler davantage l’excès sans que cela ne nuise au film, bien au contraire.
Pas tout à fait assez fou pour laisser un souvenir indélébile, Immaculate n’en est pas moins un film satisfaisant qui offrira aux amateurs leur dose de Mme Sweeney. Pour le reste, il faudra se tourner vers d’autres titres du genre.