On dit souvent de la cinéaste Ava DuVernay qu’elle est visionnaire, et, si son Selma était effectivement une production d’une immense importance, on se demande sincèrement comment elle a pu chuter aussi bas dans les méandres confus et formatés de l’usine de Disney avec une adaptation cinématographique de A Wrinkle in Time, d’après le roman de Madeleine L’engle, qui pourrait difficilement tomber autant à plat.
Auteur/autrice : Jim Chartrand
Adapté d’un roman graphique acclamé, I Kill Giants est une production mignonne dont on se surprend à ne pas trouver le nom de Guillermo Del Toro au générique. C’est peut-être justement cette absence qui empêche l’adaptation de s’élever au-dessus des masses.
Dans la tourmente d’une certaine redites dans nos téléséries québécoises se cachent par moment des petits bijoux, et ICI Radio-Canada surprend à nouveau avec l’impressionnante première saison de Faits divers, captivant projet provenant de la collaboration de l’auteure Joanne Arseneau et du réalisateur Stéphane Lapointe dont l’union fait carrément des étincelles.
L’empire contre-attaque, alors que Disney continue d’épuiser jusqu’à la dernière miette une autre de ses franchises sans fin. Le résultat, visuellement splendide cela dit, agira rapidement comme un somnifère intellectuel, piégeant le spectateur face à une formule qui hypnotise jusqu’au plus profond des possibilités de l’ennui, évoquant en toute ironie une solitude (celle du titre?) nous amenant à espérer être ailleurs.
Marc-André Lavoie persiste et signe avec Innocent, et poursuit son inévitable descente de la pente de la notoriété en livrant un film québécois qu’on a envie d’oublier à mesure qu’il se déroule sous nos yeux.
Le réalisateur espagnol Jaume Collet-Serra renoue pour une quatrième fois avec Liam Neeson avec The Commuter ou Dernier arrêt en version française au Québec, et ce, sans pour autant réinventer la formule avec un nouveau suspense qui divertit sans qu’on ait à trop se casser la tête.
Pour sa première réalisation, Christian Gudegast a certainement vu très grand en voulant imiter de très près ses films préférés. Si le spectateur s’ennuie rapidement dans cette trop longue épopée opposant une bande de voleurs et une bande de méchants policiers aux méthodes discutables, le succès du film demeure retentissant, la suite à ce Den of Thieves ayant été rapidement annoncée suivant son incroyable popularité au box-office.
Bien qu’on ait l’impression que Marvel a envahi tous les écrans depuis des siècles, le Marvel Cinematic Universe s’est imposé il y a seulement une décennie. C’est donc après un nombre impressionnant de films, de succès et de profits que la franchise arrive finalement à terme (ou presque) de sa première grande histoire, tentant tant bien que mal de justifier que tout le périple en aura valu la chandelle.
Englouti sous la controverse et démoli avant même d’avoir pris l’affiche, le sympathique I Feel Pretty a des allures de comédie romantique conventionnelle, mais ce qu’il cache sous ses attraits est d’une bien plus grande importance, y déployant l’une des réflexions les plus justes et nécessaires sur l’estime de soi au 21e siècle.
A Quiet Place nous appâte avec son indéniable vent de fraîcheur, avant de nous rappeler ce qui finit toujours par nous irriter dans les films d’horreur: la stupidité humaine.