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Pour une 13e saison consécutive, l’incontournable à très grand déploiement du temps des Fêtes, Décembre, le Noël de Québec Issime, revient charmer petits et grands. Depuis le premier lever de rideau en 2003, les critiques sont unanimes à louanger ce spectacle incomparable. À nouveau cette année, ce rendez-vous empreint de souvenirs et d’émotions touche l’enfant qui sommeille en chacun de nous. Invitation à la féerie.

Les fins d’années sont toujours propices aux rétrospectives, résumés et événements de toutes sortes tentant de rappeler les événements majeurs des 365 derniers jours, le tout souvent présenté sur un ton humoristique. L’an de grâce 2015 ne fait certainement pas exception, et le Cabaret politique et bouffonneries reprend du collier pour sa neuvième édition avec Salut 2015!

Le cinéaste Todd Haynes a probablement l’un des regards compassionnels parmi les plus bouleversants de tout le cinéma post-moderne américain et son plus récent Carol en est encore indéniablement la preuve. En synthèse de sa propre œuvre, d’une certaine façon, il vient enfin juxtaposer ses deux tendances, soit de se réapproprier les codes d’un genre révolu pour pousser les limites du cinéma. Voilà donc comment il se lance dans le plus vieil exercice du monde, soit de faire du neuf avec du vieux et, nul besoin de dire que le résultat est tout simplement splendide.

Quelque part entre le 300 de Zack Snyder et la télésérie Vikings de Michael Hirst se situe l’ambitieux, voire glorieux Macbeth de l’Australien Justin Kurzel, auréolé d’une longue ovation à Cannes. Entre modernité et classicisme, textes originaux et adaptés, le cinéaste joue le tout pour le tout en livrant un spectacle aussi flamboyant que rougeoyant qui se réapproprie Shakespeare avec panache.

Voilà déjà trois ans que James Hyndman et Stéphane Lépine collaborent pour nous offrir de délectables lectures au Théâtre de Quat’Sous. Cette année est marquée par l’exploration des deux complices du registre épistolaire prolifique que nous ont laissés nombre d’auteurs tels Franz Kafka, Kressman Taylor et Helene Hanff. La seconde lecture de la saison porte sur des textes aussi surprenants que fascinants, à savoir la correspondance extrêmement riche de Vincent Van Gogh à son frère Théo.

Il y a une dizaine d’années, les détaillants essayaient d’insérer sur leurs étagères les volumineux coffrets des Sopranos, de Six Feet Under et de Queer as Folk. Aujourd’hui, leurs ventes de téléséries surpassent celles de DVDs. Même si Netflix épargne sur les boîtiers, cela n’empêche le diffuseur et producteur de répéter les faussetés par rapport à l’histoire des superproductions.

Spectacle-monument, ode à un Québec indépendant, mais surtout à un Québec intelligent, La Fête sauvage transpose en musique les coups de coeur et les coups de gueule d’une dizaine d’artistes qui ont envie de célébrer le maudit gros bons sens, et surtout le simple plaisir d’exister dans une société ouverte et imaginative.

Plongée créative dans l’originalité, Le cœur de madame Sabali permet d’insuffler un vent singulier au cinéma québécois dans un registre semblable au cinéma de Stéphane Lafleur, lui volant d’ailleurs Francis La Haye au passage. C’est également l’occasion de voir de nouveau briller la grande Marie Brassard, une collaboration souhaitée par le cinéaste qui est un peu à l’origine du projet tel que Ryan McKenna nous l’a raconté lorsque nous l’avons rencontré.

Depuis Control, son singulier mais senti biopic en noir et blanc sur Ian Curtis, le chanteur de Joy Division, le photographe et réalisateur de vidéoclips devenu cinéaste Anton Corbijn continue de fasciner avec son rythme unique qui fait travailler ses spectateurs. Si Life, son incursion dans l’âge d’or d’Hollywood, n’est peut-être pas son effort le plus convaincant, il n’en demeure pas moins une chronique qui mérite le coup d’œil.