Close Menu
Pieuvre
    Facebook X (Twitter) Instagram
    PieuvrePieuvre
    • Accueil
      • Qui sommes-nous?
      • Travaillez avec nous
      • Work with us
      • Abonnez-vous à l’infolettre
      • Encouragez Pieuvre
      • Nos abonnés
      • Contactez-nous
    • Culturel
      • Festivals
        • Cinémania
        • Fantasia
        • FIFA
        • FIJM
        • FIL
        • FNC
        • FTA
        • Image+Nation
        • OFFTA
        • Montréal complètement cirque
        • Mutek
        • Nuits d’Afrique
        • RIDM
        • RVQC
        • Vues d’Afrique
        • Zoofest
      • Arts visuels
      • Cinéma / Télévision
      • Danse
      • Littérature
        • Romans
        • Essais
        • Bandes dessinées
        • Beaux livres
        • Biographie
        • Poésie
      • Musique
      • Théâtre / Cirque
    • Politique / Économie
      • Politique
      • Économie
      • Afrique
      • Amériques
        • Élections fédérales 2025
      • Asie
      • Europe
      • Moyen-Orient
      • Océanie
    • Science
      • Science
      • Environnement
    • Société
      • Société
      • Médias
      • Santé
      • Vie tentaculaire
      • Jeux de société
      • 45 ans du Stade olympique
    • Techno / Jeux
      • Technologie
        • Séance de test
      • Jeux vidéo
        • Jeux préférés de…
        • Rétroctopode
    • Podcasts
      • Entretiens journalistiques
      • Rembobinage
      • SVGA
      • Pixels et préjugés
      • Heure supplémentaire
      • Des nouvelles de l’Oncle Sam
      • Dans les coulisses de…
    • Encouragez Pieuvre
    Pieuvre
    Accueil»Culturel»Cinéma / Télévision»Macbeth: magnifier l’horreur dans une valse avec la mort
    Image tirée du film

    Macbeth: magnifier l’horreur dans une valse avec la mort

    0
    Par Jim Chartrand le 10 décembre 2015 Cinéma / Télévision

    Quelque part entre le 300 de Zack Snyder et la télésérie Vikings de Michael Hirst se situe l’ambitieux, voire glorieux Macbeth de l’Australien Justin Kurzel, auréolé d’une longue ovation à Cannes. Entre modernité et classicisme, textes originaux et adaptés, le cinéaste joue le tout pour le tout en livrant un spectacle aussi flamboyant que rougeoyant qui se réapproprie Shakespeare avec panache.

    Il faut de la détermination et du courage pour interpréter du William Shakespeare et il en faut davantage pour l’adapter. Si Julie Taymor et Kenneth Branagh sont parmi ses plus grands adeptes contemporains alors que tant d’autres s’y sont penchés, que ce soit autant Joss Whedon, Ralph Fiennes que John Madden, Kurzel a osé le défi en restant fidèle à son style déjà assimilable en si peu de créations.

    Ainsi, quiconque aura savouré son troublant et particulièrement violent The Snowtown Murders ne sera pas dépaysé par l’hémoglobine et la claustrophobie qu’il viendra mettre ici en scène. Bien sûr, la vision est plus large. Les splendides panoramas offerts par les vallées montagneuses de l’Écosse et de l’Angleterre ont un horizon qui vise l’infini lorsqu’ils ne sont pas obstrués de brume ou de fumée. Toutefois, l’ensemble mise significativement sur la démence qui prend toujours plus d’assaut le personnage de Macbeth au fur et à mesure qu’il se nourrit de son impitoyable et insatiable ambition, mais aussi sur son entourage qui essaie du mieux qu’il le peut de se sortir de cette envahissante torpeur.

    Et ce qui foudroie justement c’est à quel point on a voulu rester près de l’œuvre originale alors que les adeptes seront que très peu dépaysés par les revirements et par les événements, ce, même si certains raccourcis on évidemment été pris. Contrairement à la tendance constante de moderniser Shakespeare en l’ancrant à notre époque pour en relever son intemporalité, ici, on a préféré retourner à l’époque des capes et des épées pour une virée historique d’un fini léché qui n’a de moderne que son approche et ses textes, qui balancent entre le vieil anglais et une adaptation plus convenue et accessible.

    Si le somnambulisme n’a plus sa place et que la sorcellerie tout comme des fantômes errants font preuve de beaucoup plus de subtilité pendant que les combats gagnent en brutalité, on y retrouve encore ce jeu de pouvoir, de trahison et de domination qui a toujours été au centre même de la pièce. On a d’ailleurs évité les élans trop théâtraux, accordant beaucoup de place aux textes, oui, mais davantage à l’espace en multipliant les prises de vues, les angles et les échelles de plan pour donner la parole finale au langage cinématographique.

    En refaisant équipe avec ses techniciens, Kurzel les retrouve avec de nouvelles cordes significatives à leurs arcs. Son directeur photo Adam Arkapaw a eu la chance de s’occuper de la première saison désormais mythique et historique de la télésérie True Detective, lui permettant de jouer avec aisance avec les possibilités infinies des éléments naturels comme la brume, alors que son frère, le compositeur Jed Kurzel a travaillé récemment sur le splendide Slow West qui mettait aussi en vedette le caméléon Michael Fassbender, ici au centre de la grande folie de Macbeth, tout en nervosité, en méfiance et en incertitudes. Il compose ici de magnifiques partitions qui misent sur de somptueuses cordes qui ajoutent au caractère épique, mais aussi dramatique de l’ensemble.

    Il ajoute aussi le monteur Chris Dickens et la costumière Jacqueline Durran, fidèle de Joe Wright à qui l’on doit les merveilles de Atonement et Anna Karenina notamment, tous deux oscarisés. Le premier, qui a participé à différents types de longs-métrages, n’hésite pas à jongler sur la durée des plans et l’énergie des scènes pour leur donner vie avec vitalité, ajoutant de l’inquiétude aux scènes plus dramatiques et une grande vigueur aux scènes d’action. La seconde, accorde une approche qui détonne dans ses choix souvent minimalistes qui offrent encore plus de liberté à la grandeur de jeu des interprètes.

    C’est que bien sûr, on ne peut pas confier de tels textes à n’importe qui et, au-delà de noms plus méconnus, il y a de sacrés poids lourds qui composent la distribution. Si bien sûr on a déjà parlé de la coqueluche Fassbender qui épate à tous les tournants, on peut aussi y retrouver David Thewlis, Elizabeth Debicki, Paddy Considine et le toujours épatant Jack Reynor (qu’il faut avoir vu au moins une fois dans le trop peu connu What Richard Did de Lenny Abrahamson) qui savent tous ajouter une texture qui leur est propre à ce film qui sait déjà multiplier ses éléments, de la terre à la boue, en passant par l’eau, le sang et le feu.

    Pour ce qui est de la grande Marion Cotillard, si l’on semble se répéter, elle crève à nouveau l’écran plus que jamais. Son interprétation de Lady Macbeth est un travail de composition qui dépasse l’entendement et dont les mots manquent pour en décrire toute la nuance, la subtilité et la force qu’elle parvient à faire transparaître à l’écran. Parlez-en à son monologue en plan fixe qui rivera tout spectateur à son siège.

    Ajoutez à cela une poésie technique et visuelle qui se lance dans une valse avec la mort qui utilise cette dernière comme d’un mouvement élégant plutôt que d’une horreur, et vous y trouvez une très grande proposition cinématographique qui sait hanter avec autant de grâce, de surprise que de justesse. Justin Kurzel n’en est qu’à son deuxième long-métrage, mais il prouve déjà qu’il a une vision bien à lui du septième art et tout le talent nécessaire pour le mettre en image.

    8/10

    Macbeth prend l’affiche ce vendredi 11 décembre. Il sera en exclusivité avec sous-titres français au Cinéma du Parc de Montréal

    Partagez Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr Courriel

    Articles similaires

    8 mai 2025

    La Voûte #22: Kill Bill, partie 1

    8 mai 2025

    L’été s’invite plus tôt avec la troisième saison de Premier trio

    6 mai 2025

    Rembobinage #167: Bonjour tristesse

    Jim Chartrand
    • Site web

    Jim Chartrand est bachelier de l'Université de Montréal en Études cinématographiques. Il gère également un département Superclub d'une succursale Vidéotron. Et il adore la culture avec le plus grand C que vous pouvez imaginer. En fait, s'il n'avait pas autant de fatigue de sa sage vie remplie, il consommerait encore davantage de ces nombreuses drogues de l'art et du divertissement pour mieux vous en parler. Puisque avouons-le, rien ne lui fait plus plaisir que de conseiller et guider les autres, même si ses avis ne font pas toujours l'unanimité. Il se fait donc un plaisir semaine après semaine de vous offrir des textes sur tous plein de sujets qui le passionnent entre un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, et...

    Répondre Annuler la réponse

    Vous cherchez un contenu?
    Abonnez-vous à l’infolettre!

    Suivez-nous
    Dossiers spéciaux
    • Jamais lu
    Nos podcasts
    • Entretiens journalistiques
    • Rembobinage
    • Des nouvelles de l’Oncle Sam
    • SVGA
    • Pixels et préjugés
    • Heure supplémentaire
    • Dans les coulisses de…
    Récemment publié
    12 mai 2025

    Vous utilisez l’IA au travail? On va vous accuser de paresse et d’incompétence

    12 mai 2025

    Vaccin à ARN: une révolution médicale menacée par la politique

    12 mai 2025

    Le chimpanzé qui a du rythme

    12 mai 2025

    Club de lecture – Travailler moins ne suffit pas, ou quand le système pourrit de l’intérieur

    11 mai 2025

    Le mystère de la « maladie neurologique » du Nouveau-Brunswick enfin résolu

    Informations
    • Votre semaine tentaculaire
    • Qui sommes-nous?
    • Contactez-nous
    © 2009-2025 Pieuvre.ca. Tous droits réservés.

    Tapez ci-dessus et appuyez sur Entrée pour rechercher. Appuyez sur Echap pour annuler.

    Gérez votre confidentialité

    Pour offrir les meilleures expériences, nous et nos partenaires utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations de l’appareil. Le consentement à ces technologies nous permettra, ainsi qu’à nos partenaires, de traiter des données personnelles telles que le comportement de navigation ou des ID uniques sur ce site et afficher des publicités (non-) personnalisées. Ne pas consentir ou retirer son consentement peut nuire à certaines fonctionnalités et fonctions.

    Cliquez ci-dessous pour accepter ce qui précède ou faites des choix détaillés. Vos choix seront appliqués uniquement à ce site. Vous pouvez modifier vos réglages à tout moment, y compris le retrait de votre consentement, en utilisant les boutons de la politique de cookies, ou en cliquant sur l’onglet de gestion du consentement en bas de l’écran.

    Fonctionnel Toujours activé
    Le stockage ou l’accès technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’internaute, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
    Préférences
    L’accès ou le stockage technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’internaute.
    Statistiques
    Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques. Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
    Marketing
    Le stockage ou l’accès technique est nécessaire pour créer des profils d’internautes afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’internaute sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.
    Statistiques

    Marketing

    Fonctionnalités
    Toujours activé

    Toujours activé
    Gérer les options Gérer les services Gérer {vendor_count} fournisseurs En savoir plus sur ces finalités
    Gérer les options
    {title} {title} {title}

    logo

     Ne manquez aucun article ou épisode de podcast: abonnez-vous à l’infolettre!