Le résultat est une fresque familiale menée tambour battant par six artistes talentueux, qui interprètent tous les rôles et déploient devant nos yeux 100 ans d’histoire complexe, attachante, tragique parfois mais aussi heureuse, drôle et bienveillante.
Auteur/autrice : Sophie Jama
Le ballet Lunar Halo propose ainsi des tableaux de toute beauté et des chorégraphies exigeantes et très originales, qui incluent les arts martiaux comme héritage de son créateur.
Dans un décor théâtral simple, mais efficace, grâce à des projections et des effets visuels dont certains sont d’une très grande qualité, le spectacle s’attelle à montrer les aspects simples et pacifiques de la culture innue.
Dans un chatoiement de couleurs, accompagnés de sculptures de masques et d’animaux ainsi que de projections vidéos, cinq artistes danseurs et chanteurs sur scène, quatre femmes et un homme, tous de la famille de Margaret Harris, offrent des performances chantées et dansées spectaculaires.
L’artiste s’est intéressée de très près au phénomène de la mort réelle en travaillant sur la fin de vie, et une partie de théâtre documentaire se superpose à la pièce de théâtre proprement dite.
Le vent se lève est un beau spectacle, très bien interprété, et nullement lassant en dépit de ses fausses répétitions de mouvements.
Dans ce spectacle où la musique électronique de Torben Sylvest et l’éclairage très travaillé ont une position aussi importante que les performances des artistes, tout est fait pour montrer à la fois l’accablement et les efforts pour sortir de sa condition, saisir n’importe quelle force de rappel à la vie.
La danseuse Chi Long s’interroge sur son identité riche et plurielle dans le cadre d’un spectacle agréable, bien que parfois déroutant, avec de belles capsules chorégraphiées qu’on aurait voulu plus nombreuses.
La performance d’Alexandre Lagueux, dans le rôle de Chris, est tout à fait remarquable, et l’enchainement des séquences, dans un système de décors intéressants, permet de passer un moment agréable de théâtre.
La pièce de Gary Owen, Iphigenia in Splot¸ traduite et adaptée pour le public québécois et même montréalais par Alice Tixidre sous le titre d’Iphigénie à Point aux-, est très bien construite, pleine de drôleries un peu crades, mais finalement assez subtile.