Il serait déloyal de dire qu’on a déjà vu un film comme cette nouvelle mouture de Robin Hood. Pourtant l’impression de redite est loin d’être le plus grand souci de cette relecture qui ne veut pas seulement dépoussiérer le mythe, mais également le moderniser à outrance, histoire de séduire un public qu’on imagine plus jeune.
Auteur/autrice : Jim Chartrand
Comme les personnages de Widows l’apprendront bien à leurs dépens, rien n’est impossible; tout dépend de l’exécution. Et si pour certains cette rencontre épatante de talents entraînera une certaine déception (il s’agit d’un film d’auteur grand public fait pour récolter des éloges et des prix, lui-même adapté d’une télésérie britannique des années 80), elle n’en demeure pas moins un long-métrage minutieux qui s’empresse de faire vivre une expérience à son public.
À l’image de ses guerriers qui ont à la fois tout et rien à perdre, Netflix se lance tête première dans cette épopée clairement pensée pour le grand écran, prêt à la restreindre dans les limites de sa plate-forme. Pas de quoi trop s’en faire, puisque cette proposition ambitieuse n’est rien d’autre qu’un impressionnant désastre.
L’amour, sous toutes ses coutures, a toujours été au centre du cinéma de Christophe Honoré, qu’il n’est plus nécessaire de présenter dans le milieu du cinéma français. Pourtant, l’homosexualité a toujours été beaucoup plus suggérée qu’entièrement assumée, et c’est après avoir lui-même exploré les capacités et les limites de son art qu’il a enfin décidé d’attaquer le sujet de plein front. En découle Plaire, aimer et courir vite, une œuvre imparfaite qui risque néanmoins de marquer les esprits.
Disons que chaque année, on aime toujours devancer un peu plus les sorties, et c’est de manière un peu inquiétante qu’on voit un premier film du temps des fêtes prendre l’affiche à peine quelques jours après qu’on ait éteint (et même pas enlevée) la dernière citrouille de l’Halloween. Cette proposition ultra-usinée de cette relecture louable de Casse-noisettes aurait pourtant davantage charmé les familles au moment opportun, et ce malgré son manque flagrant de consistance.
Jonah Hill a beaucoup à montrer et étonnamment bien peu à dire, alors que mid90s, son premier essai derrière la caméra, s’offre comme une œuvre d’art d’une immense beauté et d’un soin technique aussi bluffant qu’impressionnant, mais dont la profondeur et les messages s’avèrent beaucoup moins définis. https://www.youtube.com/watch?v=2faKtFaGUVg Avec son oeuvre tournée dans un magnifique 16mm, Hill se permet un trip nostalgique abasourdissant alors que son œuvre donne carrément l’impression de provenir des années 1990. Du grain de l’image à sa couleur, en passant par le rythme et le ton de plusieurs dialogues, sans oublier le soin d’une attention infinie…
Sous les profondeurs des glaciers se cachent d’immenses sous-marins appartenant à deux forces politiques distinctes qui s’observent sans oser se confronter. Pourtant, tout est sur le point d’éclater dans ce combat du plus fort qui cache des alliances et des impostures inattendues dans ce film décidément trop désuet pour son époque.
Imparfaite, quoique savoureusement délirante, la comédie Le retour du héros vient faire un bien fou avec une simplicité qui doit tout à la dévotion de ses interprètes.
Les ambitions démesurées d’Alfonso Cuarón se font constamment sentir à mesure qu’elles grandissent, alors que sa filmographie, elle, s’épaissit. Cinq ans après l’époustouflant Gravity, il revient avec une proposition aux abords intimistes, mais qui ne fait que cacher quelque chose d’aussi immense qu’inoubliable, comme lui seul en a le secret.
Avec l’irrésistible The Cabin in the Woods, Drew Goddard a donné naissance à un film culte qui avait pourtant bien failli ne jamais voir le jour. Six ans plus tard, il remet ça avec un fichtrement beau film qui n’est malheureusement pas aussi satisfaisant, n’en déplaise aux proportions encore démesurées des ambitions.