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FTA

Performance qui sera aussi présentée dans le cadre du Festival TransAmériques, Nigamon/Tunai offre un regard fort intéressant sur des enjeux qui sont bien souvent occultés au nom du développement économique et de la modernité. Dommage, toutefois, que la structure du spectacle soit si bigarrée.

L’impression qui ressort, c’est uniquement l’envie pour certains de descendre dans la rue et d’aller manifester leur mal-être. Comme si autrui (de préférence les hommes blancs qui ont du pouvoir et de l’argent) en était forcément la cause et qu’en faisant pression sur lui, justice serait rendue. Cela reflète peut-être quelque chose de notre époque.

On ne sait trop que faire de ces parties 2 et 3 de Vernon Subutex; peut-être aurait-on dû revoir l’intégrale, une formule qui est d’ailleurs offerte les samedis, pour un petit sept heures de théâtre bien tassées. Présentée seule, la conclusion de l’oeuvre est tout simplement ordinaire, malheureusement.

Griffe du festival, l’inédit le caractérise dans l’écosystème montréalais des événements culturels. On y met en lumière des textes en phase d’écriture, inachevés, pour le bonheur du public qui intercède dans sa gestation.

Sur scène, Matthew et son oncle apprendront à mieux se connaître, se dévoileront l’un à l’autre. Pour éventuellement mieux s’accepter mutuellement. Une oeuvre efficace, drôle et triste à la fois. Et une soirée libre, ensuite. Une façon très agréable de faire vivre l’art, c’est certain.

Dans La suspension consentie de l’incrédulité, Émilie Perreault pose des questions tout à fait pertinentes sur l’importance de la culture, sur l’importance de vivre la culture, de la ressentir, que ce soit pour l’apprécier follement, la détester, ou toutes les possibilités contenues entre ces deux options. Après tout, la culture est autant un phénomène personnel que collectif, et cette pièce propose certainement des clés pour y voir plus clair.