Au-delà d’une certaine réflexion sur le mensonge et l’hypocrisie, la pièce a la qualité de plonger le spectateur dans l’univers des médias sociaux, des artistes et de leur besoin naturel d’amour et de reconnaissance; tout est une question de dosage.
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L’oeuvre trace le portrait d’un homme ouvert, génial, sensible, au sens de l’humour aiguisé, un vrai bienfaiteur de l’humanité, mais qui fut très seul sa vie durant et qui succomba au joug implacable d’une machine imbécile et à l’opposé des siennes, à la fois obtuse et criminelle.
Avec un talent fou, cinq artistes incroyables (Natalie Lecompte, Pierre Brassard, Benoit Paquette, Monika Pilon, Marie-Eve Sanfaçon, Marc St-Martin) proposent un spectacle de théâtre et de music-hall, dans lequel ils dansent, chantent, imitent et jouent la comédie pour amuser le public.
C’est un pari plutôt risqué que de présenter une pièce sur une famille aussi pathogène où les événements sont somme toute assez tristement prévisibles.
Traces d’étoiles est une sorte de conte moderne, une métaphore de ce que renferment les vraies rencontres entre deux êtres et qui est totalement hors d’atteinte de leurs consciences respectives.
Vania, Sonia, Macha… cela résonne comme des noms tout droits sortis des pièces de Tchekhov. C’est que les parents des trois protagonistes principaux de la pièce étaient un couple de professeurs amoureux de théâtre. Ils ont nommé leurs enfants en conséquence et leur ont peut-être insufflé du même coup quelque chose de la mélancolie de l’âme sombre du célèbre dramaturge.
Dans la pièce la plus célèbre du Suédois Anton Strindberg, l’action se passe durant les festivités de la nuit de la Saint-Jean d’été, et juste après la fête. Cela est exprimé de manière insistante dans les dialogues des trois protagonistes, et cela n’est pas le fruit du hasard.
Cette rétrospective permet non seulement de revenir sur l’année écoulée, elle donne espoir que 2022 sera enfin meilleure.
Le Rideau Vert peut enfin présenté cette pièce portant sur la Deuxième Guerre mondiale, qui avait été reportée à deux reprises.
Il n’y a pas à dire, Michel Tremblay sait comment écrire une pièce de théâtre. Et son oeuvre, solidement ancrée dans le milieu ouvrier des années 1940, 1950 et 1960, résonne encore avec une force peu commune, de nos jours. À preuve, Le vrai monde?, mise en scène par Henri Chassé et jouée en ce moment au Théâtre du Rideau Vert, à Montréal.