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Quelques mois après l’excellent – et particulièrement mélancolique – album Realign, la formation new-yorkaise Red Vox propose un mini-disque d’à peine quatre titres intitulé Lost For A While. Et si, tout comme le précédent effort, les pièces ont techniquement été composées et (possiblement) enregistrées avant la pandémie, difficile de ne pas tracer de parallèles avec la situation actuelle.

Des guitares plus que distordues; du Eddie Grant et son Electric Avenue mêlé à une version sur les stéroïdes de We Are The Robots, de Kraftwerk; une pièce qui dure à peine 19 minutes… Le plus récent album de la formation Deerhoof, Love-Lore, dérange autant qu’il vient étrangement séduire.

La prestigieuse maison de disques Analekta vient de faire paraître l’album Vivaldi: Luce e Ombra qui met en vedette, pour son premier enregistrement, la soprano québécoise Myriam Leblanc. Cette dernière est entourée de l’Ensemble Mirabilia, composé de du flûtiste Grégoire Jeay, du harpiste baroque Antoine Malette-Chénier et de la violoncelliste Marie-Michel Beauparlant. Les parties musicales ont bien sûr été transcrites ou adaptées pour cette formation dont on ne trouve pas souvent l’équivalent.

On l’attendait depuis plusieurs semaines; il frappe comme une tonne de briques. Mais si les quatre membres du groupe All Them Witches sont effectivement capables de donner dans le gros rock sale qui décape, leur plus récent album, Nothing as the Ideal, fait aussi la part belle aux mélodies plus douces, voire aux échappées psychédéliques qui confirment le statut de d’excellence de la formation.

Pour une raison pas tout à fait précise, écouter Realign, le nouvel album du groupe new-yorkais Red Vox, fait verser quelques larmes. Lancé il y a un peu plus d’une semaine, ce disque du quatuor originaire de Staten Island mêle juste ce qu’il faut de rock alternatif, de balades tristes et d’autres pièces mélancoliques pour qu’on y devine une douleur, une exploration de soi qui vient chercher les émotions cachées. Celles qui se trouvent tout en bas, dans les tripes.

Il y a coïncidence, et il y a cette sortie d’album, ce deuxième disque du musicien new-yorkais Ezra Feinberg, qui tombe en pleine pandémie. Et pour des gens habitués à l’oppressante réalité de la COVID-19, et maintenant au chaos mortifère de la société américaine qui se désintègre, et d’un président qui s’amuse à jeter de l’huile sur le feu autant que faire se peut, Recumbent Speech est un cadeau inespéré et salvateur.

Les années passent et les mauvaises nouvelles se succèdent: il n’y aura même pas fallu attendre l’impact de la pandémie pour que l’industrie musicale encaisse un nouveau coup dur au Québec. Selon les plus récentes données de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), en effet, les ventes d’enregistrements audio ont connu leur pire année en 10 ans, l’an dernier, avec un recul d’environ 25% par rapport à 2018.

Il y a quelques jours à peine, la maison Analekta publiait le 2e volume de l’intégrale des sonates et œuvres majeures pour piano de Schubert, par le pianiste Mathieu Gaudet, sous le titre Schubert – Dernières inspirations. Ce deuxième volume comprend la Sonate no. 3 en mi majeur, D. 459,  Ungarishe Melodie, D. 817 et Drei Klavierstücke, D. 946 et porte le numéro de catalogue An 29182.

Le célèbre claveciniste québécois et directeur musical de Clavecin en concert, Luc Beauséjour, vient de faire paraître un nouvel album intitulé Le rappel des oiseaux. Ce nouveau titre est paru chez Analekta (AN 28797) et regroupe 18 pièces de compositeurs baroques français. Si plusieurs de ces musiciens sont peu connus du grand public, tel que François D’Agincour, Jacques Duphly ou Pierre Février, Beauséjour a pris soin de ne pas négliger certains des plus célèbres comme François Couperin et Jean-Philippe Rameau.

Agressif, accrocheur, violent, dément. Le trio des Grizzled Mighty, originaire de la région de Seattle, sur la côte ouest américaine, propose Confetti Teeth, un disque complètement fou. À travers la guitare déjantée, les voix discordantes, la batterie qui passe près de nous assommer à chaque note, ce cinquième album est parfait pour atteindre un nouveau niveau d’existence. Ou décaper ses murs, si besoin est.