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Il faut qu’on parle de Straws in the Wind. Parce que s’il est facile de reconnaître que K.G., le plus récent album du groupe tripatif King Gizzard and the Lizard Wizard, est un très bon opus – les gars de King peuvent-ils se tromper? –, force est d’admettre que le titre en question, présent sur le disque, a des allures de beau gros troll musical.

Avec la parution de l’album numéroté AN 2 8795, le deuxième consacré aux Sonates pour violon et piano de Beethoven, par Andrew Wan et Charles Richard-Hamelin, on peut dire qu’Analekta envoie sur la glace son premier trio, ou son premier duo en fait.

Quelques mois après l’excellent – et particulièrement mélancolique – album Realign, la formation new-yorkaise Red Vox propose un mini-disque d’à peine quatre titres intitulé Lost For A While. Et si, tout comme le précédent effort, les pièces ont techniquement été composées et (possiblement) enregistrées avant la pandémie, difficile de ne pas tracer de parallèles avec la situation actuelle.

Des guitares plus que distordues; du Eddie Grant et son Electric Avenue mêlé à une version sur les stéroïdes de We Are The Robots, de Kraftwerk; une pièce qui dure à peine 19 minutes… Le plus récent album de la formation Deerhoof, Love-Lore, dérange autant qu’il vient étrangement séduire.

La prestigieuse maison de disques Analekta vient de faire paraître l’album Vivaldi: Luce e Ombra qui met en vedette, pour son premier enregistrement, la soprano québécoise Myriam Leblanc. Cette dernière est entourée de l’Ensemble Mirabilia, composé de du flûtiste Grégoire Jeay, du harpiste baroque Antoine Malette-Chénier et de la violoncelliste Marie-Michel Beauparlant. Les parties musicales ont bien sûr été transcrites ou adaptées pour cette formation dont on ne trouve pas souvent l’équivalent.

On l’attendait depuis plusieurs semaines; il frappe comme une tonne de briques. Mais si les quatre membres du groupe All Them Witches sont effectivement capables de donner dans le gros rock sale qui décape, leur plus récent album, Nothing as the Ideal, fait aussi la part belle aux mélodies plus douces, voire aux échappées psychédéliques qui confirment le statut de d’excellence de la formation.

Pour une raison pas tout à fait précise, écouter Realign, le nouvel album du groupe new-yorkais Red Vox, fait verser quelques larmes. Lancé il y a un peu plus d’une semaine, ce disque du quatuor originaire de Staten Island mêle juste ce qu’il faut de rock alternatif, de balades tristes et d’autres pièces mélancoliques pour qu’on y devine une douleur, une exploration de soi qui vient chercher les émotions cachées. Celles qui se trouvent tout en bas, dans les tripes.

Il y a coïncidence, et il y a cette sortie d’album, ce deuxième disque du musicien new-yorkais Ezra Feinberg, qui tombe en pleine pandémie. Et pour des gens habitués à l’oppressante réalité de la COVID-19, et maintenant au chaos mortifère de la société américaine qui se désintègre, et d’un président qui s’amuse à jeter de l’huile sur le feu autant que faire se peut, Recumbent Speech est un cadeau inespéré et salvateur.

Les années passent et les mauvaises nouvelles se succèdent: il n’y aura même pas fallu attendre l’impact de la pandémie pour que l’industrie musicale encaisse un nouveau coup dur au Québec. Selon les plus récentes données de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), en effet, les ventes d’enregistrements audio ont connu leur pire année en 10 ans, l’an dernier, avec un recul d’environ 25% par rapport à 2018.

Il y a quelques jours à peine, la maison Analekta publiait le 2e volume de l’intégrale des sonates et œuvres majeures pour piano de Schubert, par le pianiste Mathieu Gaudet, sous le titre Schubert – Dernières inspirations. Ce deuxième volume comprend la Sonate no. 3 en mi majeur, D. 459,  Ungarishe Melodie, D. 817 et Drei Klavierstücke, D. 946 et porte le numéro de catalogue An 29182.