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Je n’étais pas initiée au travail d’Hanna Abd El Nour, peut-être que cela aura modifié ma réception de Voyages, qui débutait cette semaine à La Chapelle. L’heure et demie en salle n’est pas de tout repos. Le metteur en scène questionne avec vigueur le modèle de représentation classique par le choix de l’art multidisciplinaire et par son écriture scénique décomplexée… Par moment, on hésite entre deux sanctions : désinvolture ou inconsistance.

À l’aide de plus de quarante artistes et de deux expositions connexes, le Musée d’art contemporain de Montréal (MAC) remplit sa mission de rendre un hommage pesant et suintant au poète originaire de Montréal, Leonard Cohen, du 9 novembre 2017 au 9 avril 2018. Si plusieurs aiment chanter en chœur Hallelujah, d’autres préfèrent écouter la mélodie de Hey, That’s No Way To Say Goodbye.

Intense à souhait, The Foreigner ou L’étranger en version française, est probablement la meilleure réponse à votre question si vous vous êtes un jour demandé ce que donnerait un film à la Liam Neeson, mais avec Jackie Chan dans le rôle-titre. Sans se défaire de plusieurs cascades physiques, la vedette internationale endosse avec grand dévouement un rôle beaucoup plus sombre que ce à quoi il a habitué son public.

Le travail, c’est la santé! Mais le travail, c’est aussi l’obsession et les énergies titanesques englouties pour des résultats parfois peu renversants. Et en cette ère de boulots à la pige et de disponibilité 24 heures par jour, l’auteure Sarah Berthiaume s’intéresse à ce travail éreintant de tous les instants avec Nyotaimori.

La blague est facile; après tout, la symphonie Pathétique de Tchaïkovski était après tout au programme de ce concert de l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM) donné mercredi et jeudi en sa salle traditionnelle de la Maison symphonique.

On ne pourra jamais dire que Jean-Jacques Pelletier ne sait pas s’adapter au discours contemporain: après le Bain de sang, sorti en 2016, voilà que la suite, Deux balles, un sourire, un roman policier publié aux éditions Hurtubise, mélange revendications vertes et populisme à la Donald Trump.

Mardi se tenait la première représentation montréalaise de WARDA, au théâtre Prospero. On ressort bercés, habités de cette coproduction entre les compagnies Les 2 Mondes et Rideau de Bruxelles, écrite par Sébastien Harrisson et mise en scène par Michael Delaunoy. Ce conte moderne est habilement tissé, brillamment écrit, de manière à ce que la structure de la pièce et ses ancrages nous ramènent au tapis persan, élément déclencheur de Warda. Tapis dont le vendeur (Salim Talbi) dit, en le comparant à un jardin, qu’on peut s’y promener, qu’on peut s’y perdre. C’est l’effet de la pièce elle-même et c’est admirable!

Denis Villeneuve s’est attaqué à un gros morceau en acceptant de faire une suite au film culte de Ridley Scott, et la sortie cette semaine de Blade Runner 2049 en Blu-ray et DVD permet de constater que le réalisateur québécois s’est plutôt bien tiré d’affaire.