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À nouveau, cette année, la salle intime du théâtre Prospero accueille la classe de madame Catherine, cette enseignante fortement marquée par les nombreuses tueries dans les écoles américaines et canadiennes, et plus que motivée à prodiguer à ses petits élèves de 3e B une leçon bien particulière en matière de sécurité, question de les protéger contre le pire qui les guette. Leur survie en dépend.

Le titre de la pièce écrite par Dennis Kelly et présentée dans la petite salle du Théâtre Prospero est plutôt trompeur. Mon héros Oussama laisse croire qu’il sera question d’un adepte de Ben Laden et de sa haine de l’Occident en rapport avec l’intégrisme islamique. Mais il n’en est rien, ou presque. C’est que Dennis Kelly semble aimer fourvoyer son public, le détourner systématiquement de la voie qu’il trace lui-même pour lui, et en cela, déjà, la pièce est très intéressante.

Le célèbre auteur de théâtre russe Anton Tchekov a droit à une transposition moderne, voire post-moderne de sa toute première pièce, Platonov, amour, haine et angles morts, sur les planches du Théâtre Prospero. Jamais monté du vivant de son créateur, l’oeuvre est ici reprise et mise en scène par nulle autre qu’Angela Konrad, dans une déclinaison quelque peu psychédélique.

Sommes-nous installés dans la salle intime du Prospero, rue Ontario à Montréal, ou sommes-nous plutôt assis sous le chaud soleil tunisien, en compagnie d’une aïeule ayant vécu les grands chambardements du siècle dernier? Pour sa pièce Omi Mouna (ou ma rencontre fantastique avec mon arrière-grand-mère), l’auteur, metteur en scène et comédien Mohsen El Gharbi examine l’histoire de ce témoin du 20e siècle et, par extension, sa propre histoire familiale.

Vendredi soir dernier, au Théâtre Prospero, avait lieu une des représentations de la pièce de Fabrice Melquiot, Le poisson combattant. Cette production de la Compagnie du passage (Suisse) est présentée par le Groupe de la Veillée et met en vedette un seul comédien, Robert Bouvier. Elle est à l’affiche jusqu’au 17 mars.

La Rome antique n’a jamais été tendre, et ses luttes de pouvoir, doublées de relations amoureuses bien souvent sulfureuses, ont fréquemment donné lieu à de sanglantes trahisons qui ont éclaboussé de vermeil le pourpre du pouvoir impérial. Titus, adapté de la pièce de Shakespeare, donne vie à ces conflits fratricides s’étant trop souvent réglés avec un couteau bien aiguisé.

Le désert, pièce écrite par Olivier Sylvestre, nous plonge dans un univers de poésie où la dépendance se situe au centre de l’oeuvre. Avec une mise en scène intimiste, dans la petite salle du Théâtre Prospero, le comédien et metteur en scène Frédéric Sasseville-Painchaud nous livre un témoignage poignant d’un homme en état de manque faisant face à ses démons.

Mardi se tenait la première représentation montréalaise de WARDA, au théâtre Prospero. On ressort bercés, habités de cette coproduction entre les compagnies Les 2 Mondes et Rideau de Bruxelles, écrite par Sébastien Harrisson et mise en scène par Michael Delaunoy. Ce conte moderne est habilement tissé, brillamment écrit, de manière à ce que la structure de la pièce et ses ancrages nous ramènent au tapis persan, élément déclencheur de Warda. Tapis dont le vendeur (Salim Talbi) dit, en le comparant à un jardin, qu’on peut s’y promener, qu’on peut s’y perdre. C’est l’effet de la pièce elle-même et c’est admirable!

Jusqu’où peut-on jouer sur les codes sociaux pour explorer la question du ressentiment et de la colère? Avec sa pièce Mazal Tov, l’auteur et metteur en scène Marc-André Thibault utilise la question de l’insensibilité pour s’intéresser à la haine, une haine tenace et toxique qui détruit tout ce qu’elle touche.