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Anton Tchekhov n’est ni le premier ni le dernier monument de l’art dramatique à être interprété, repensé, voire métamorphosé pour être proposé de manière à la fois fidèle et totalement différente de ce qu’il a écrit. Avec Cr#%# d’oiseau cave, c’est une version québécoise de La Mouette qui est présentée à La Licorne. Et si le résultat ne donne peut-être pas autant à réfléchir que la version originale, on peut dire que l’on passe quand même un très bon moment des plus divertissants.

Pour une deuxième édition, Didier Lucien a invité les écrivains adolescents du Québec à composer leurs textes en réfléchissant au thème de nos rêves nocturnes. Les talents n’ont pas manqué. Il en résulte Scriptarium 2019, une pièce intelligente, drôle et rafraîchissante, qui est offerte dans la salle Fred-Barry du théâtre Denise-Pelletier, avant d’être présentée à Québec.

Après Animaux (2016) accueillant des animaux de ferme en résidence, le NTE a convoqué des bébés pour le second volet d’une trilogie sur la notion de présence au théâtre. La pièce Bébés a lieu du 24 avril au 19 mai dans le foyer de la caserne de l’Espace Libre.

Ils se promènent depuis plus de sept ans déjà sur les planches des théâtres pour donner le signal, ces cinq garçons en parka. Né de travaux exploratoires pendant les cours au Conservatoire de Liège en Belgique, le spectacle Le signal du promeneur, une cacophonie joyeuse du Raoul collectif présentée à l’Usine C, est un acte politique, presque utopique, une invitation à la résistance. Une sorte de cri de détresse pour un réveil poétique des consciences.

Le prolifique écrivain et dramaturge suédois August Strindberg avait 63 ans lorsqu’il mourut en 1912. Cet innovateur de génie, à l’origine du théâtre moderne, puisa dans son expérience de vie la plupart de ses thèmes. Grâce à la contribution de huit auteures contemporaines, la pièce intitulée Strindberg, donnée à l’Espace Go, tente de tracer le portrait de cet homme on ne peut plus tourmenté, à travers les relations qu’il eut avec ses trois épouses successives, Siri Von Essen, Frida Uhl et Harriet Bosse.

Présenté cette semaine au Théâtre La Chapelle, le spectacle Nous serons éternels s’inspire des sonnets de William Shakespeare. La création est portée par quatorze acteurs sur scène, dans une ambiance charnelle et printanière. Ce nouveau spectacle de Patrick R. Lacharité se veut une rencontre à travers les siècles, d’un créateur à l’autre, un hommage à ce que l’art a d’éternel, à la vulnérabilité des individus et à la fougue des Hommes.

Voilà une vingtaine d’années que La Face cachée de la Lune alterne entre les scènes d’ici et d’ailleurs. Interprétée par Yves Jacques, l’oeuvre de Robert Lepage, qui en signe le texte et la mise en scène, s’installe au Théâtre Jean-Duceppe jusqu’à la mi-mai.

Quel parent n’a jamais eu peur que son enfant soit agressé par un inconnu? Confrontés à cette horreur, le père et la mère du petit Sam s’engagent sur la pente très glissante de Madra, une pièce jouée sur la scène de la Petite Licorne.

Le titre de la pièce écrite par Dennis Kelly et présentée dans la petite salle du Théâtre Prospero est plutôt trompeur. Mon héros Oussama laisse croire qu’il sera question d’un adepte de Ben Laden et de sa haine de l’Occident en rapport avec l’intégrisme islamique. Mais il n’en est rien, ou presque. C’est que Dennis Kelly semble aimer fourvoyer son public, le détourner systématiquement de la voie qu’il trace lui-même pour lui, et en cela, déjà, la pièce est très intéressante.