Ce n’est pas tant la recherche d’une bonne version des faits qui est intéressante. Plutôt la confrontation avec des manières d’être dont on est issu quand on a changé de langue, de pays, de destinée.
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L’impression qui ressort, c’est uniquement l’envie pour certains de descendre dans la rue et d’aller manifester leur mal-être. Comme si autrui (de préférence les hommes blancs qui ont du pouvoir et de l’argent) en était forcément la cause et qu’en faisant pression sur lui, justice serait rendue. Cela reflète peut-être quelque chose de notre époque.
On ne sait trop que faire de ces parties 2 et 3 de Vernon Subutex; peut-être aurait-on dû revoir l’intégrale, une formule qui est d’ailleurs offerte les samedis, pour un petit sept heures de théâtre bien tassées. Présentée seule, la conclusion de l’oeuvre est tout simplement ordinaire, malheureusement.
Sur scène, Matthew et son oncle apprendront à mieux se connaître, se dévoileront l’un à l’autre. Pour éventuellement mieux s’accepter mutuellement. Une oeuvre efficace, drôle et triste à la fois. Et une soirée libre, ensuite. Une façon très agréable de faire vivre l’art, c’est certain.
Mais après tout ça, on se demande: à quoi rime l’ambition, la performance, si on doit écraser tout sur son passage pour réussir?
Dans La suspension consentie de l’incrédulité, Émilie Perreault pose des questions tout à fait pertinentes sur l’importance de la culture, sur l’importance de vivre la culture, de la ressentir, que ce soit pour l’apprécier follement, la détester, ou toutes les possibilités contenues entre ces deux options. Après tout, la culture est autant un phénomène personnel que collectif, et cette pièce propose certainement des clés pour y voir plus clair.
L’objectif, poursuit la directrice générale et artistique, consiste à ne pas infantiliser le public, tout en évitant de lui proposer quelque chose de trop complexe. Tout un défi, alors que les perspectives sont forcément très différentes, que l’on soit en première ou en cinquième secondaire, par exemple.
En suivant un texte parfois quelque peu ampoulé, les comédiens déploient devant nos yeux un monde complexe, à l’image des luttes menées par ceux et celles qui ont tout donné pour faire reconnaître leurs droits. Avec, en finale, des images tirées de l’actualité récente, où il est démontré, fort heureusement, que la flamme brille toujours.
Si Larry Tremblay souhaitait explorer les thèmes de la vieillesse, de la perte de mémoire, de l’approche de la mort ou toute autre question qu’il est normal de se poser au crépuscule de sa vie, la tentative est ratée.
Quatre acteurs sur scène; des décors très réussis qui se métamorphosent sans arrêt… la pièce de plus de deux heures présente le cas d’Anna, dont on se demande si le destin aurait pu être différent.