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Dave, Patrick, Michelle, Carole, Michel et Rachel, tous autour de la cinquantaine, sont des amis de très longue date, qui se fréquentent et se connaissent bien. Du moins, le croient-ils. Car la mort soudaine de Dave, dans des circonstances plutôt embarrassantes, met à jour les personnalités, les goûts sexuels, les manières de penser et les petits et grands travers inavouables de chacun, les uns vis-à-vis des autres.

Le pouvoir féminin a toujours comporté quelque chose de plus complexe que le penchant masculin. Encore aujourd’hui, les femmes, qu’elles gouvernent ou non, sont jugées selon des normes plus strictes que leurs homologues disposant d’un pénis. Dans la pièce Souveraines, une oeuvre surprenante présentée au Théâtre de Quat’sous, l’auteure et comédienne Rose-Maïté Erkoreka explore cette dichotomie.

Sur une passerelle de mode d’un blanc immaculé, voire froid, sept actrices entrent en scène par une cabine d’essayage. Fuyant la tempête qui gronde à l’extérieur, elles trouvent refuge dans leur temple des cossins en quête des mêmes petits bonheurs. Dans ce lieu de culte, elles cherchent une sacoche, une robe, des pantoufles, une cafetière, un tournevis, bref n’importe quel objet pas trop cheap qui donnera un sens à leur vie, et elles tentent de composer du mieux qu’elles peuvent avec leurs angoisses existentielles.

Écrite dans les années 70, Bonjour là, bonjour de Michel Tremblay semble nous parler de la revendication de la jeunesse à la liberté de l’amour caractéristique de cette période de l’histoire. Mais peut-être s’agit-il plutôt de la difficulté d’exprimer son amour, celui en particulier qu’un jeune homme éprouve à l’égard de son père.

« On ne raconte pas le capitalisme en 15 minutes », lançait, goguenard, le directeur artistique du Théâtre de Quat’Sous, Olivier Kemeid, avant le début de Chapitres de la chute, dont la première avait lieu jeudi soir sur les planches de l’institution culturelle de la rue Roy. À preuve, ce marathon théâtral de quatre heures sur les origines et l’éventuelle disgrâce de Lehman Brothers, institution financière qui s’est retrouvée au coeur de la crise financière de 2008.