Pieuvre.ca
    Facebook Twitter Instagram
    Pieuvre.ca
    • Accueil
      • Notre équipe
      • La réplique
      • Annoncez sur Pieuvre.ca / Advertise at Pieuvre.ca
      • Votre semaine tentaculaire
      • Contactez-nous
      • Fil de presse fourni par Cision – Français
      • Newswire provided by Cision – English
    • Culturel
      • Arts visuels
      • Cinéma / Télévision
      • Danse
      • Littérature
        • Romans
        • Essais
        • Bandes dessinées
        • Beaux livres
        • Poésie
      • Musique
      • Théâtre / Cirque
      • Festivals
        • Cinémania
        • Fantasia
        • FIFA
        • FNC
        • FTA
        • OFFTA
        • Montréal complètement cirque
        • Mutek
        • RIDM
        • RVQC
        • Vues d’Afrique
        • Zoofest
    • Politique / Économie
      • Politique
      • Économie
      • Afrique
      • Amériques
        • Élections fédérales 2021
        • Maison-Blanche 2020
        • Élections fédérales 2019
      • Asie
      • Europe
        • Présidentielle française 2022
      • Moyen-Orient
    • Science
      • Science
      • Environnement
    • Société
      • Société
      • Médias
      • Santé
      • Vie tentaculaire
      • Jeux de société
      • 45 ans du Stade olympique
    • Techno / Jeux
      • Technologie
        • Séance de test
      • Jeux vidéo
        • Rétroctopode
        • Jeux préférés de…
    • Podcasts
      • Entretiens journalistiques
      • Rembobinage
      • SVGA
      • Pixels et préjugés
      • Heure supplémentaire
    • Dons
    Pieuvre.ca
    Accueil»Culturel»Théâtre / Cirque»Retour dans l’idéalisme des années 70 avec « Bonjour, là »
    Photo: Gunther Gamper

    Retour dans l’idéalisme des années 70 avec « Bonjour, là »

    1
    Par Sophie Jama le 19 novembre 2018 Théâtre / Cirque

    Écrite dans les années 70, Bonjour là, bonjour de Michel Tremblay semble nous parler de la revendication de la jeunesse à la liberté de l’amour caractéristique de cette période de l’histoire. Mais peut-être s’agit-il plutôt de la difficulté d’exprimer son amour, celui en particulier qu’un jeune homme éprouve à l’égard de son père.

    Mise en scène avec beaucoup d’émotion par Claude Poissant, dans une belle scénographie d’Olivier Landreville, et portée par une distribution magistrale, Boujour là, bonjour plonge le spectateur au cœur de la singularité d’une famille québécoise, avec ses secrets, ses manques, ses dysfonctionnements et ses efforts pour communiquer l’évidence des sentiments.

    Serge, 25 ans, revient d’un voyage de trois mois à Paris, trois mois loin des siens dans la ville-musée que les autres membres de la famille n’ont jamais vue. Cet éloignement, cette vacance, ce vide à lui-même, pour quoi faire?

    Serge est le petit dernier. Quatre sœurs l’ont précédé, comme si ses parents avaient attendu de mettre au monde un garçon avant de s’arrêter d’agrandir la famille. Il y a Lucienne, l’aînée, installée dans sa riche maison avec son mari anglophone, ses trois enfants, et dont l’amant a l’âge de Serge; Monique dépressive chronique avec son mari représentant de commerce et sa belle-mère à la maison; Denise qui ne recherche et ne trouve de satisfactions que dans l’absorption de nourritures; et enfin Nicole, la plus jeune et la plus proche de Serge. Et puis il y a Armand, le vieux père veuf qui n’entend rien ou presque, même équipé de ses appareils auditifs, et qui vit désormais avec ses deux sœurs hypocondriaques et bavardes.

    La pièce est organisée de telle sorte qu’à travers une structure chorale et même musicale, petit à petit, le spectateur parvient à reconstituer l’environnement de Serge et la place qu’il occupe dans la famille. Serge se trouve au centre, il est celui que les autres n’ont pas vu depuis longtemps, qui lui posent mille questions, lui font mille demandes et le gavent de tout ce qu’ils ne lui ont pas donné pendant son absence.

    Mais je me suis demandé si tout ce qu’on entendait et voyait dans la pièce ne se situait pas dans la seule personne de Serge, comme un reflet de ce qu’il ressent de sa famille à son retour, après s’en être éloigné quelque temps, et en écho avec ses propres préoccupations pour pouvoir prendre son envol vers la vie. Au début de la pièce, les décors sont encore empreints des architectures parisiennes qui s’effacent progressivement et donnent place à des murs blancs à la fin. Serge a brisé le tabou de l’amour et a décidé de s’installer dans une relation interdite et scandaleuse, à moins que, dans la psychopathologie de cette famille où Serge n’a jamais pu communiquer clairement son amour à son père, il ait besoin de dépasser fantasmatiquement les limites et vivre ou seulement prétendre à une relation extrême pour parvenir à dire.

    Une chorégraphie particulièrement émouvante dont Claude Poissant a le secret (toutes les mises en scène de lui que j’ai eu le bonheur de voir en comportaient, et toujours à la fois originales et à-propos) fait état de cette relation tabou débridée, pleine à la fois d’amour, de rapprochements, mais aussi d’impossibilité.

    Bonjour, là, bonjour du 7 novembre au 5 décembre 2018 au Théâtre Denise-Pelletier. Une pièce de Michel Tremblay; mise en de scène Claude Poissant, avec Sandrine Bisson, Mireille Brullemans, Francis Ducharme, Annette Garant, Diane Lavallée, Mylène MacKay, Gilles Renaud et Geneviève Schmidt.


    Huff, le regard impitoyable

    Partagez Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr Courriel

    Articles similaires

    19 mai 2022

    Kooza : l’appel de l’enfance

    15 mai 2022

    La chair de Julia, un superbe retour de Julie Vincent à Montréal

    10 mai 2022

    Célébrer la vie avec Kooza, du Cirque du Soleil

    Sophie Jama
    • Site web
    • Facebook
    • Twitter

    Anthropologue, écrivaine, journaliste

    Un commentaire

    1. Pingback: Souveraines, l’hymne au pouvoir féminin

    Répondre Annuler la réponse

    Abonnez-vous à l’infolettre!
    Vous cherchez un contenu?
    Suivez-nous
    Dossiers spéciaux
    • Vues d’Afrique
    • Présidentielle française 2022
    • 45 ans du Stade olympique
    Nos podcasts
    • Entretiens journalistiques
    • Rembobinage
    • SVGA
    • Pixels et préjugés
    • Heure supplémentaire
    Récemment publié
    20 mai 2022

    La majorité des joueurs témoins de racisme et de discours haineux

    20 mai 2022

    La faim fait des ravages en Afrique de l’Est

    20 mai 2022

    Un jour, des astronautes pourraient boire de l’eau provenant de volcans lunaires

    19 mai 2022

    Séance cinéma – Riders of Justice, humour et massacre au Danemark

    19 mai 2022

    Danse – Jésus, le superhéros

    Fil de presse fourni par Cision
    Newswire provided by Cision
    Informations
    • Votre semaine tentaculaire
    • Contribuez au succès de Pieuvre.ca
    • Notre équipe
    • Contactez-nous
    • Annoncez sur Pieuvre.ca / Advertise at Pieuvre.ca
    © 2009-2022 Hugo Prévost. Tous droits réservés.

    Tapez ci-dessus et appuyez sur Entrée pour rechercher. Appuyez sur Echap pour annuler.