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Présentée il y a quelques années au Festival Jamais Lu, la pièce de Maxime Brillon au titre interminable, Nous irons cirer nos canons numériques dans un sweatshop portugais, est montée avec bonheur au théâtre aux Écuries, dans une mise en scène de Justin Laramée.

Est-ce vraiment du théâtre? S’agit-il d’une oeuvre à proprement parler? Ou se retrouve-t-on plutôt devant une catharsis au sens le plus pur du terme? Création déjantée, L’Exhibition, présentée à La Chapelle, permet de plonger carrément dans le terrier du lapin blanc et de s’envoler vers le Pays des merveilles.

Alexandre a l’imagination foisonnante, faite de l’étoffe de ses rêves. C’est un enfant sensible, intelligent, dont la petite vie est entourée de sommeil, et qui sait d’instinct que la vie est une sorte de comédie, la plupart du temps tragique. Alexandre grandit avec sa sœur dans un milieu riche et aimant, le théâtre que gère sa grand-mère et sur la scène duquel son père va mourir en interprétant rien de moins que le spectre du père d’Hamlet.

Un gros fumeur atteint d’un cancer généralisé, rendu au service des soins palliatifs du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (le CHUM), le lieu même où il est né 57 ans auparavant, voilà bien un sujet qui ne prête pas à rire. Pourtant, le texte très drôle de Denis Bouchard et son jeu d’acteur excellent parviennent à rendre la situation sinon joyeuse, du moins amusante. Et en cela, la pièce Le Dernier Sacrement est une réelle performance.

Au festival d’arts vivants OFFTA en 2017, l’actrice dramaturge Dominique Leclerc et son conjoint, le journaliste allemand Dennis Kastrup, se sont chacun fait implanter une micropuce RFID contenant leur certificat de mariage dans la main, devant public. Le premier couple cyborg du Québec est de retour au théâtre dans la pièce Post Humains à l’Espace Libre du 30 janvier au 9 février.

Il existe un vif intérêt, de la part des auteurs, des critiques et des spectateurs, envers le « parler vrai », au théâtre. Revenir à un langage de tous les jours permet habituellement de se rapprocher de l’amateur de théâtre lambda. Voilà d’ailleurs l’exercice auquel se livre la pièce Basse-Ville, jouée au Théâtre de la Licorne, en démontrant peut-être les limites de cette méthode créatrice.

Dans un chic logement aristocratique avec meubles et tapis anciens, tableaux, sculptures et nombreux bibelots, un piano à queue et un feu dans la cheminée, un couple boit le thé dans des tasses en porcelaines précieuses pendant que trois hommes s’ennuient. C’est qu’il pleut à l’extérieur et ils ne travaillent pas et ne peuvent même pas sortir…

Les Coleman-Millaire-Fortin-Campbell, jouée à la Salle Fred-Barry du Théâtre Denise-Pellier, est adaptée de la pièce de théâtre La omisión de la familia Coleman de l’Argentin Claudio Tolcachir, qui a voulu dépeindre le portrait des familles pauvres obligées de se regrouper dans un logement afin de limiter leurs dépenses.

Au décès du dernier des deux parents, il n’est pas rare de voir des conflits éclater au sein de n’importe quelle famille. Dans La Queen’s, une pièce écrite par Jean-Marc Dalpé, l’enjeu du conflit est un motel situé tout au Nord de l’Ontario, perdu dans le froid au milieu des bois sur la Route Transcanadienne, à près d’une heure de Timmins…