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Créé dans l’urgence, The Post est indubitablement un film nécessaire en raison du climat politique actuel. Le hic, c’est qu’il semble plus intéressé à rafler des prix au lieu de véritablement créer un mouvement et une réflexion sur l’importance de la liberté d’expression de la presse, le rendant du coup aussi ennuyant que prétentieux.

Jusqu’où un biopic peut-il aller, entre la dérision et la rédemption, pour trouver son équilibre? La réponse ne se trouve pas nécessairement dans l’explosif I, Tonya, qui ne sait pas toujours sur quel pied patiner, n’en déplaise à l’énergie électrisante de sa distribution.

Avec une offrande par année depuis des décennies, on le sait depuis longtemps qu’avec Woody Allen, il faut en prendre et en laisser. Toutefois, il est habituellement confortable de le retrouver alors qu’il expose ses très nombreuses névroses à l’écran, qu’il se mette en vedette ou utilise un avatar pour se personnifier.

James Franco a un petit côté masochiste. Et nous aussi, probablement. Car pourquoi aller voir The Disaster Artist, si ce n’est pour revivre, à moitié mal à l’aise, à moitié morts de rire, la fantastique catastrophe ambulante qu’est The Room, le meilleur pire film de tous les temps?

L’auteur américain Paul Moor, scientifique et professeur de médecine de formation, a décidé de s’intéresser à l’époque trouble où des cadavres destinés à la dissection et à la production de vaccins étaient transportés illégalement aux États-Unis, avec les risques que cela comportait. Le résultat, un roman intitulé The Ice Merchant, peine toutefois à trouver son erre d’aller.

Jusqu’où peut-on jouer sur les codes sociaux pour explorer la question du ressentiment et de la colère? Avec sa pièce Mazal Tov, l’auteur et metteur en scène Marc-André Thibault utilise la question de l’insensibilité pour s’intéresser à la haine, une haine tenace et toxique qui détruit tout ce qu’elle touche.

Taylor Sheridan est un scénariste hors pair qui crée des ambiances et des atmosphères angoissantes aussi humaines qu’insoutenables, ce, comme personne. En s’entichant cette fois du rôle de réalisateur également, il se perd dans ses propres méandres et offre une première déception, de quoi attraper Wind River chez soi pour l’apprécier sans trop s’envahir de ses nombreuses failles.