Jusqu’où peut-on jouer sur les codes sociaux pour explorer la question du ressentiment et de la colère? Avec sa pièce Mazal Tov, l’auteur et metteur en scène Marc-André Thibault utilise la question de l’insensibilité pour s’intéresser à la haine, une haine tenace et toxique qui détruit tout ce qu’elle touche.
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Drôle, touchant, actuel, assurément cinglé quoiqu’assez réaliste sur bien des points, cette nouvelle proposition de Martin McDonagh est certainement sa plus aboutie et ne manque pas de réitérer l’excellence des nombreux comédiens d’exception qui font l’honneur de garnir sa distribution, l’inimitable Frances McDormand en premier.
Taylor Sheridan est un scénariste hors pair qui crée des ambiances et des atmosphères angoissantes aussi humaines qu’insoutenables, ce, comme personne. En s’entichant cette fois du rôle de réalisateur également, il se perd dans ses propres méandres et offre une première déception, de quoi attraper Wind River chez soi pour l’apprécier sans trop s’envahir de ses nombreuses failles.
Après La Mort d’un commis voyageur présenté récemment au Rideau vert sous la direction de Serge Denoncourt, l’automne Miller se poursuit au TNM qui propose la pièce Vu du pont, visitée par Lorraine Pintal.
L’heure est à la révolte, qu’elle soit féministe ou simplement féminine. Et pour l’auteure Catherine Léger, cette révolte passe par la pièce Filles en liberté, donnée à La Licorne.
Le génie du cinéaste grec Yorgos Lanthimos n’est plus à prouver et pourtant, même pour les cinéphiles avertis, il parvient encore à surprendre à chaque détour. On aimerait donc déclarer que The Killing of a Sacred Deer est sa proposition la plus décalée, mais face au contenu de son envieuse filmographie, on dira seulement qu’il s’agit à nouveau d’une œuvre rien de moins qu’admirable tout autant qu’elle est déroutante.
« Il faudrait qu’elle en revienne ». La phrase tombe, s’abat comme une tonne de briques. Une femme a été agressée, violée, et l’oeuvre Dans la nuit du 4 au 5, présentée au Théâtre d’Aujourd’hui, jette un éclairage dérangeant sur le malaise et les tabous encore tenaces entourant les agressions sexuelles.
Sur la scène entièrement nue du Théâtre Prospero, c’est la catastrophe. Mais une catastrophe amortie, amoindrie, distillée au compte-gouttes, vécue comme un déchirement intérieur par les personnages, certes, mais comme une nuisance à laquelle on pense à peine par le reste de la population.
Il s’appelle Bashir, il vient de l’étranger, ou plutôt de l’Étranger, avec un E majuscule. Et 15 ans après la création de la pièce d’Évelyne de la Chenelière, l’oeuvre remonte sur les planches du Théâtre d’Aujourd’hui dans un contexte sociopolitique particulièrement chargé.
Luc Picard, en plus d’être une tête d’affiche importante dans le cinéma québécois, a également revigoré notre cinéma à plus d’une reprise en tant que réalisateur. Malheureusement, nul coup de poing n’a été aussi frappant que son sincère L’audition. Plus d’une décennie plus tard, en plus d’être foncièrement risible à plus d’un niveau, Les rois mongols sent davantage l’opportunisme à plein nez au lieu d’être une œuvre aussi sentie qu’elle se le laisse croire.