Hugo Prévost et Chloé Baril explorent cette oeuvre coup-de-poing qui a fait courir les foules au festival Cinémania.
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Au moment où tout semble s’effriter, où nos existences défilent à un rythme infernal, où nos espoirs d’un monde meilleur sont régulièrement balayés sous le tapis par des gens dont la vie ne semble que s’articuler autour de l’idée de l’accumulation de richesse, de l’amalgamation du pouvoir et de l’imposition de la cruauté pour le simple plaisir de la chose, Vénérables nous rappelle qu’il y a bel et bien quelque chose à aller chercher, au bout du chemin: une certaine sérénité, si tant est que cela soit possible.
Vivre, mourir, renaître est donc un très beau film conçu avec soin et interprété avec grâce. Belmondo affirme que c’était la première fois qu’un scénario le faisait pleurer, tout comme le fait qu’il s’agit de l’une de ses plus belles expériences en carrière. On comprend son enthousiasme, puisque sa performance fait clairement état de son bonheur solaire d’y participer. Pour le reste, si le film ne redéfinit par nécessaire le genre et qu’il lui manque peut-être une signature distincte pour se démarquer, il sait certainement comment nous marquer.
Avec Blink Twice, Zoë Kravitz signe un film bien de son temps qui, au lieu de se contenter de dénoncer les abus commis par des hommes riches et puissants, utilise la fiction pour inventer un châtiment à la mesure de leurs actes.
Gladiator II continue de montrer l’entêtement pratiquement honorable de Ridley Scott de persister, signer et continuer à n’en faire qu’à sa tête. De poursuivre une vision en grand angle du monde d’hier et d’aujourd’hui et d’avoir les tripes d’aller au bout de ses projets à vive allure. Il a, après tout, sa propre formule pour les films d’époque, qu’il produit et réalise depuis des décennies déjà. Dommage, toutefois, que le véritable plaisir commence cruellement à manquer et qu’à mi-chemin entre le désir de faire plaisir aux autres ou de se faire plaisir à lui-même, il donne surtout l’impression de nous faire perdre notre temps.
Puissante, chavirante, confrontante, Un navire délicat est une pièce importante, un questionnement nécessaire sur la nature des sentiments, sur l’affrontement perpétuel entre la passion et la raison. Du très bon théâtre.
Teddy Lussi-Modeste et son film, sorte de charge contre le mouvement #MeToo, s’obstinent à vouloir présenter un seul et unique point de vue dans un domaine où l’écoute de l’autre est essentielle. En ce sens, le long-métrage rate une belle opportunité de faire oeuvre utile.
Cette pièce n’était pas écrite, n’existait pas avant la représentation et n’existe plus. C’est la beauté de l’improvisation; on a droit à un spectacle différent et unique chaque soir.
La prémisse semblait bien intéressante, mais Stockholm Bloodbath semble incapable de se brancher; il en résulte un film brouillon, parfois mal exécuté, au rythme particulièrement inégal. C’est bien dommage!
Dans ce spectacle où la musique électronique de Torben Sylvest et l’éclairage très travaillé ont une position aussi importante que les performances des artistes, tout est fait pour montrer à la fois l’accablement et les efforts pour sortir de sa condition, saisir n’importe quelle force de rappel à la vie.