Pour Claudine Robillard, 35 ans, la vie est une longue succession de rêves abandonnés, d’idées mortes-nées, de projets inachevés. Pour briser le cycle et « enfin » terminer quelque chose d’important, l’artiste porte un regard critique, mais surtout humain sur son existence, entre les quatre murs du Théâtre aux Écuries.
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« Fourre-là dans l’cul! » Le ton est donné dans les premières minutes de la pièce Baby-Sitter, présentée sur les planches de La Licorne. Adaptée du triste phénomène consistant à crier « Fuck her right in the pussy » en passant devant des journalistes en direct, l’oeuvre de l’auteure Catherine Léger tire à bout portant sur la misogynie et les rapports de force entre les sexes.
Toccate et fugue, c’est l’histoire d’un party qui ne lèvera jamais. C’est l’histoire de Caro, Daniel, Élise, Guillaume, Félix et d’une invitée à qui personne ne s’attendait et qui vient tout bousculer. C’est l’histoire d’une dérape qui montre ce qui peut arriver à l’humain lorsque l’instinct reprend ses droits.
Pour clôturer sa saison théâtrale, Duceppe nous offre sa belle adaptation du film culte Harold et Maude. Dans une mise en scène rythmée et fort drôle d’Hugo Bélanger, le public redécouvre la relation tendre de ce couple impossible. Bel hymne à la vie.
Le coup de cœur pour Josiane Aubuchon, cette diplômée de l’École nationale de l’humour de la cohorte de 2012, est immédiat. L’injustice veut toutefois que son irrésistible personnalité aussi rassembleuse qu’extrêmement talentueuse pour raconter des histoires du quotidien avec la fougue d’un conteur d’histoires d’un autre temps soit encore trop peu connue du grand public. Espérons qu’avec son premier spectacle solo intitulé La veillée d’Aubuchon, l’humoriste saura se tailler davantage la place qui lui revient en humour.
Au Théâtre de Quat’sous, Brigitte Haentjens et Sébastien Ricard présentent cet opéra-tango intimiste écrit et composé par Denis Plante. Une pièce vivante et tonitruante sur l’acte créateur et l’importance des mots.
Dans un monde perpétuellement plongé en guerre, où la liberté de pensée s’est peu à peu effacée face à la résignation et à l’acception de l’institutionnalisation de la violence par les autorités, une jeune femme tente de faire la différence. Ou, du moins, de surnager assez longtemps pour reprendre son souffle.
Après leurs brillantes transpositions du Caligula d’Albert Camus (Caligula_remix) et du Dom Juan de Molière (Dom Juan_uncensored), le duo Marc Beaupré et François Blouin récidivent et nous présentent leur nouvelle création, leur superbe diamant brut: Hamlet_Director’s Cut. Et on a droit à un rare moment théâtral d’une exquise sensibilité.
« Il me semble que ça fait toujours tellement de bien de quitter Ottawa », je souris en me tournant vers Marie-Michelle, qui plisse les yeux alors que les derniers rayons de soleil se glissent entre les parois de sa petite Toyota grise. Dernière nous, la capitale canadienne offre son morne panorama d’édifices gouvernementaux délavés.
En lisant le programme de la pièce de théâtre Le Lac aux deux falaises, où le metteur en scène Louis-Dominique Lavigne décrit une région lointaine où opère « une magie rugueuse comme le roc », je me suis instantanément imaginé une version acadienne des contes villageois de Fred Pellerin.