Issu de Saturday Night Live, le cinéaste Adam McKay a, au cinéma, toujours été associé avec son partenaire de longue date Will Ferrell. Il est donc surprenant de le voir s’en dissocier dans son long-métrage le plus ambitieux à ce jour qui s’intéresse à un sujet qui est loin d’être simple: la crise financière d’il y a moins d’une décennie.
Auteur/autrice : Jim Chartrand
Les comédies romantiques se font par centaines chaque année et Sleeping With Other Peopleréussit l’exploit de se frayer un chemin plus mémorable de par la justesse de son écriture et l’excellence de sa distribution. Comme son passage en salles a été plutôt discret, voilà l’occasion rêvée de le rattraper puisque le film s’amène en DVD!
Il y a des cinéastes au style si particulier que leur œuvre porte une signature qui ne peut que leur convenir. L’indomptable Quentin Tarantino en fait partie et livre indubitablement un film dont lui seul peut en être l’auteur avec son époustouflant The Hateful Eight, une proposition claustrophobique et hivernale qui pousse étonnamment plus loin les plus belles folies de son incorrigible audace.
Difficile de faire suite à un film comme La Grande Bellezza, puisqu’à l’image de son titre on y trouvait une proposition d’une beauté inoubliable. S’il semble se baser sur les mêmes élans visuels tout en respectant son propre style maniéré, Paolo Sorrentino nous revient avec Youth, un opus créatif qui séduit, mais qui n’impressionne pas.
Fortement pressenti pour les Oscars et les grands honneurs de fin d’année, Brooklyn est un film académique qui a tout pour plaire. Oui, c’est certainement un beau film. Oui, c’est également un bon film. Un grand film? Loin de là toutefois.
Jim Chartrand @JSChartrand C’est mardi après-midi qu’étaient présentés aux médias trois épisodes de la très attendues troisième saison du méga succès télévisuel que sont Les beaux malaises. Autant vous dire tout de suite que Martin Matte et son équipe ne se sont certainement pas assagis pour ce qui serait selon le réseau TVA la meilleure saison jusqu’à présent. Si le genre et le ton sont désormais bien établis, Martin Matte a quand même essayé de voir comment il pourrait pousser davantage l’audace de sa série pour son troisième tour de piste. Alors que l’avenir de la série n’est pas encore…
Si l’événement cinématographique n’a pas besoin de présentations, ne faisons pas durer le suspense plus longtemps et annonçons immédiatement que J.J. Abrams a encore réussi avec grand brio l’impossible en redonnant vie à un intouchable de façon à satisfaire pratiquement tout le monde, des initiés aux non-initiés, des fans aux nouveaux venus, allant peut-être même à atteindre ceux qui n’en ont absolument rien à faire de toute la folie entourant Star Wars. Pendant presque la totalité de ses deux heures et quelques, disons que le septième épisode de la saga est un feu roulant de feux d’artifice pour l’enfant enfoui en chacun de nous.
Le cinéaste Todd Haynes a probablement l’un des regards compassionnels parmi les plus bouleversants de tout le cinéma post-moderne américain et son plus récent Carol en est encore indéniablement la preuve. En synthèse de sa propre œuvre, d’une certaine façon, il vient enfin juxtaposer ses deux tendances, soit de se réapproprier les codes d’un genre révolu pour pousser les limites du cinéma. Voilà donc comment il se lance dans le plus vieil exercice du monde, soit de faire du neuf avec du vieux et, nul besoin de dire que le résultat est tout simplement splendide.
Quelque part entre le 300 de Zack Snyder et la télésérie Vikings de Michael Hirst se situe l’ambitieux, voire glorieux Macbeth de l’Australien Justin Kurzel, auréolé d’une longue ovation à Cannes. Entre modernité et classicisme, textes originaux et adaptés, le cinéaste joue le tout pour le tout en livrant un spectacle aussi flamboyant que rougeoyant qui se réapproprie Shakespeare avec panache.
Plongée créative dans l’originalité, Le cœur de madame Sabali permet d’insuffler un vent singulier au cinéma québécois dans un registre semblable au cinéma de Stéphane Lafleur, lui volant d’ailleurs Francis La Haye au passage. C’est également l’occasion de voir de nouveau briller la grande Marie Brassard, une collaboration souhaitée par le cinéaste qui est un peu à l’origine du projet tel que Ryan McKenna nous l’a raconté lorsque nous l’avons rencontré.