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    Accueil»Culturel»Littérature»Autel California: un jukebox d’images
    Illustration de Nine Antico

    Autel California: un jukebox d’images

    4
    Par Patrick Robert le 5 novembre 2018 Littérature

    La musique constitue un excellent miroir de la société, et l’évolution drastique du rock entre les années 1950 et 1970 reflète à merveille les remous et les bouleversements de cette époque trouble, que la bande dessinée Autel California nous permet de revivre.

    La bédéiste Nine Antico semble fascinée par le changement en général et les époques charnières en particulier, et après avoir combiné les biographies de la pinup Bettie Page et de l’actrice porno Linda Lovelace pour illustrer l’évolution des mœurs sexuelles aux États-Unis dans Coney Island Baby (lire notre critique ici), l’artiste ratisse encore plus large avec Autel California, une bande dessinée en deux volumes résumant pas moins de deux décennies de révolution culturelle et de bouleversements sociaux chez nos voisins américains à travers le rock, ses vedettes, et surtout, le phénomène des groupies.

    Le coffret Autel California

    D’Elvis à Led Zeppelin, le rock, comme la société américaine, a connu de profondes transformations entre 1953 et 1973 (la période couverte par Autel California), et Nine Antico a trouvé le fil conducteur parfait pour cette vaste fresque historique avec le personnage de Bouclette, une adolescente timide comme tant d’autres qui s’émancipera au contact de ses idoles, et qui est librement inspiré de Pamela Des Barres, l’une des premières et la plus célèbre des groupies, qui a frayé avec des légendes telles Mick Jagger, Jim Morrison, Jimi Hendrix ou Jimmy Page, a fait brièvement partie du groupe musical G.T.O. (Girls Together Outrageously), a joué dans 200 Motels et a été la nourrice des enfants de Frank Zappa, avant de finir auteure et journaliste.

    Le coffret Autel California contient les deux albums du diptyque dans une pochette cartonnée. Intitulé Treat Me Nice, le premier volume plonge dans la nostalgie des fifties, avec ses cheerleaders, ses danses au lycée, ses surfeurs, ses premiers baisers, ses crooners rockabilly ou l’invasion britannique menée par les Beatles. Beaucoup plus sombre, le second tome, Blue Moon, aborde l’expérimentation avec les drogues et le sexe, la popularité des philosophies orientales en Amérique, la dissolution des grands groupes de rock, ainsi que les dérapages et les excès, avec l’ombre de Charles Manson et les flammes des émeutes raciales de Watts planant sur le party de la contreculture.

    Une page de l’album

    Les chapitres dans Autel California portent les noms de chansons célèbres (He’s A Rebel, Lonely Sea, Light My Fire, etc.), et Nine Antico insère souvent les paroles à travers le récit, ce qui ajoute une seconde dimension à sa narration, tout en créant de très belles compositions graphiques. Dans son style unique et très personnel, à la fois minimaliste et efficace, l’artiste reproduit en noir et blanc de grands moments de l’Histoire (Hendrix mettant le feu à sa guitare, les funérailles de Lenny Bruce, le meurtre de Sharon Tate et de ses invités au 10050 Cielo Drive), mais on apprécie aussi les libertés qu’elle prend avec des personnages véridiques afin de créer des scènes mémorables, comme Elvis sur l’acide, ou Bouclette et Jim Morrison filant au festival de Monterey à bord d’un tapis volant.

    Du rockabilly aux hippies, Autel California condense pas moins de vingt ans de musique et d’excès en 400 pages, et propose un voyage inoubliable à travers la folle épopée du rock que tous les mélomanes voudront entreprendre.

    Autel California, de Nine Antico. Publié aux Éditions L’Association, 404 pages.


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    Patrick Robert
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    Cinéma, musique, jeux vidéo ou bandes-dessinées, Patrick partage sa passion pour la culture populaire depuis plusieurs années à travers les critiques, les entrevues, ou les textes d’actualité qu’il signe pour de nombreux médias, parmi lesquels le blogue de Ztélé, La Vitrine, Le Coin du DVD, et évidemment, Pieuvre.ca.

    4 commentaires

    1. Pingback: Critique Autel California - Patrick Robert

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