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    Photo: Jan Versweyveld.

    Kings of war, feuilleton théâtral sur le pouvoir

    0
    Par Mathilde Perallat le 28 mai 2018 FTA, Théâtre / Cirque

    La FTA a invité la dernière pièce du néerlandais Ivo van Hove, une réflexion intense sur le pouvoir à partir de trois pièces de Shakespeare, compressées en « seulement » quatre heures trente de spectacle.

    Voici l’histoire d’Henri V, Henri VI et Richard III, trois rois d’Angleterre dont les règnes se sont quasiment enchaînés. Trois rois dans une Angleterre instable en conflit avec la France doivent faire face à des enjeux sociopolitiques qui impliquent de mener ou non des guerres, de placer ou non l’intérêt du pays et du peuple avant le leur. Dans une « war room » chaque fois différente, mais qui forme toujours le lieu central de la prise de décisions et donc de l’exercice du pouvoir, on découvre trois personnalités et trois manières d’exercer un leadership. Henri V est un roi dédié à son pays et prêt à tout pour sécuriser sa domination politique et assurer une forme de stabilité. Henri VI, bigot de son état, est paralysé par une morale chrétienne qui l’empêche de prendre la moindre décisions, et est manipulé à tout va. Enfin, Richard III est un monstre mégalomane dont l’ego n’a d’égal que la cruauté. Dans une atmosphère en tension, les portraits de ces trois souverains sont sombres et glaçants, mais savent aussi tourner en ridicule les actes et comportements de leurs auteurs dans des scènes cocasses.

    Trois pièces en une, tels trois épisodes d’un feuilleton séparés par un même dispositif répété: les couronnements des nouveaux souverains font voir les règnes s’enchaîner comme un cycle sans fin. On regarde fonctionner devant nous une machine infernale impliquant un éternel recommencement avec le sentiment tragique que le tout est impossible à arrêter. Le pouvoir comme une maladie infectieuse, pourtant nécessaire, qui se propage de génération en génération et qui semble porter chaque fois les traumatismes des frustrations et des violences des commandants précédents. Les comédiens impressionnent par leur capacité à incarner autant de personnages différents avec une précision unique.

    Fortement cinématographique, le spectacle fait la part belle à la vidéo sans pour autant la faire empiéter sur la narration du plateau. En arrière-scène la scénographie brillante de Jan Versweyveld propose en « hors champ » un fascinant réseau de couloirs aseptisés rappelant ceux des hôpitaux et donnant accès aux coulisses du pouvoir et à ses plus sombres manigances. Si on aperçoit quelques allées et venues par le fond de scène entre-ouvert, les principales actions qui s’y déroulent sont filmées live et retransmises sur un grand écran. La scénographie autant que la construction dramaturgique de la pièce font penser aux séries télévisées actuelles. Notamment, l’adresse directe au public par un système de face-caméra évoque instantanément House of Cards. Par ailleurs la musique interprétée sur scène est elle aussi très proche de la musique de film, dans un répertoire très étendu du très classique du registre du film d’horreur en passant par le jazz et la musique électronique.

    C’est un spectacle exigeant autant par sa longueur que par le fait que le surtitrage nécessite une grande concentration et un jonglage visuel constant pour ne rien manquer à l’action du plateau. Toutefois ces luttes de pouvoir shakespeariennes sont d’une actualité frappante et la mise en parallèle de ces trois personnages est puissante. En outre, impossible de ne pas être frappé(e)s, dans cette pièce, par le fait que le monde dont nous avons hérité est décidément un monde d’hommes. Des luttes d’hommes dans des histoires d’hommes vécues et racontées par des hommes. Cela laisse bien du travail de déconstruction aux générations à venir. On a du pain sur la planche. Maintenant, power to the queens.

    Au Théâtre Denise-Pelletier

    Dans le cadre du FTA

    Du 24 au 27 mai 2018.


    En complément:

    Until our Hearts Stop, du touché au dansé

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    Mathilde Perallat
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    Mathilde Perallat vient de France, et plus particulièrement de Provence. Avant de s’installer à Montréal, elle a passé plusieurs années dans la capitale culturelle française où elle s’est nourrie de théâtre, de danse et de cirque en forte quantité – autant que de qualité. C’est aussi par sa propre pratique des arts du cirque, en tant que danseuse aérienne, qu’elle est tombée amoureuse des arts de la scène. Formée en sociologie et en gestion, et doctorante à Concordia dans une recherche sur le rôle social que peut porter le cirque, Mathilde s’inspire et nourrit son âme et son esprit de spectacles en tous genres tout en continuant à se forger un esprit critique, cette critique qui fait si bien la réputation de son pays, pour le meilleur et pour le pire. Elle sait néanmoins mettre de l’eau dans son vin (selon les circonstances) et tente de donner des avis qui mesurent regard personnel et mise en perspective, toujours dans une grande ouverture.

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