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Sur une passerelle de mode d’un blanc immaculé, voire froid, sept actrices entrent en scène par une cabine d’essayage. Fuyant la tempête qui gronde à l’extérieur, elles trouvent refuge dans leur temple des cossins en quête des mêmes petits bonheurs. Dans ce lieu de culte, elles cherchent une sacoche, une robe, des pantoufles, une cafetière, un tournevis, bref n’importe quel objet pas trop cheap qui donnera un sens à leur vie, et elles tentent de composer du mieux qu’elles peuvent avec leurs angoisses existentielles.

Écrite dans les années 70, Bonjour là, bonjour de Michel Tremblay semble nous parler de la revendication de la jeunesse à la liberté de l’amour caractéristique de cette période de l’histoire. Mais peut-être s’agit-il plutôt de la difficulté d’exprimer son amour, celui en particulier qu’un jeune homme éprouve à l’égard de son père.

« On ne raconte pas le capitalisme en 15 minutes », lançait, goguenard, le directeur artistique du Théâtre de Quat’Sous, Olivier Kemeid, avant le début de Chapitres de la chute, dont la première avait lieu jeudi soir sur les planches de l’institution culturelle de la rue Roy. À preuve, ce marathon théâtral de quatre heures sur les origines et l’éventuelle disgrâce de Lehman Brothers, institution financière qui s’est retrouvée au coeur de la crise financière de 2008.

Le Théâtre Aux Écuries poursuit sa saison 2018-2019 avec la pièce FIEL, qui porte sur des sujets nécessaires, à la fois d’actualité et intemporel: la fin du secondaire, l’alcool, l’influençabilité, la violence et le consentement (ou son absence).

Créée en 2017, l’adaptation théâtrale du film Le déclin de l’empire américain de Denys Arcand par le Théâtre PÀP est de retour sur les planches, à l’Espace Go. Ce grand classique du cinéma québécois est-il toujours aussi criant d’actualité? Ou est-il simplement rafraichissant de tout à coup se reconnaitre un peu plus dans les personnages-monuments que le grand scénariste et réalisateur nous a légué?

Il semblerait inadéquat de commencer une critique sur une pièce telle qu’Okinum sans d’abord faire une reconnaissance du territoire sur lequel oeuvre Pieuvre.ca. Pieuvre.ca se situe sur des territoires autochtones qui n’ont jamais été cédés, dont la nation Kanien’kehá: ka est reconnue comme gardienne des terres et des eaux. Tiohtiá:ke, autrement connu sous le nom de Montréal, reste un lieu historique de rassemblement pour plusieurs Premières Nations; aujourd’hui, c’est le lieu de résidence d’une population autochtone diversifiée et dynamique, ainsi que d’autres peuples.

Sommes-nous installés dans la salle intime du Prospero, rue Ontario à Montréal, ou sommes-nous plutôt assis sous le chaud soleil tunisien, en compagnie d’une aïeule ayant vécu les grands chambardements du siècle dernier? Pour sa pièce Omi Mouna (ou ma rencontre fantastique avec mon arrière-grand-mère), l’auteur, metteur en scène et comédien Mohsen El Gharbi examine l’histoire de ce témoin du 20e siècle et, par extension, sa propre histoire familiale.