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Paraît-il qu’A Perfect Day a bénéficié d’une ovation de plusieurs longues minutes lors de sa présentation à la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes. Pas mal pour un petit film modeste qui a comme mandat de divertir avec des sujets d’une importance assez majeure.

 »On prend soin de notre société comme on prend soin de nos oeuvres d’art publiques. » La déclaration a des allures de charge revendicatrice contre l’État, mais si Suzanne Guy est en croisade, son objectif consiste plutôt à mettre en valeur ce patrimoine artistique qui a tendance à se fondre dans le paysage. Et – pourquoi pas? – alimenter une discussion sur l’importance d’aller au-delà d’un rapport purement comptable face à la vie en société.

Sur le socle de Ben-Hur (1959) et la montre anachronique et de The Ten Commandments (1956) mettant en vedette Charlton Eston, Hollywood a produit une multitude de versions de la vie de Jésus par le culte du héros et la magnification de sa scénographie dispendieuse. Après avoir arpenté le territoire américain, les frères Coen retournent au bercail des grands studios avec Hail Ceasar! (2016).

Race avait tout pour représenter l’apothéose cinématographique du cinéma actuel et rassembleur. Toutefois, on a l’impression que malgré des qualités évidentes, le long-métrage se contente d’une propagande américaine typique tout en passant à côté de ses aspects les plus intéressants.

Attendue avec impatience durant la décennie et demie qui a su faire grandir son culte, il est impossible de ne pas cacher sa déception face au produit qui nous est ici livré, alors que la suite de Zoolander nous montre une farandole d’opportunités manquées.

À force de trop vouloir en faire, l’adaptation fort attendue du personnage de bandes dessinéesDeadpool s’investit certainement dans l’irrévérence, mais préfère user de facilités à la chaîne au lieu de prioriser l’audace. Le résultat, équivalent à un délire de petits garçons qui sont tombés sur la tête à plusieurs reprises, est rapidement lassant, ça, bien sûr, si l’on implique qu’il a été ne serait-ce qu’un peu amusant ici ou là.

Ah, Need For Speed! L’exemple ultime d’une franchise qui a réussi, tant bien que mal, à survivre à deux décennies de changements technologiques et culturels en demeurant (relativement) fidèle à ses racines. Et ce, sans grand trou noir où le titre se retrouve dans les limbes pendant plusieurs années.