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Sur la scène entièrement nue du Théâtre Prospero, c’est la catastrophe. Mais une catastrophe amortie, amoindrie, distillée au compte-gouttes, vécue comme un déchirement intérieur par les personnages, certes, mais comme une nuisance à laquelle on pense à peine par le reste de la population.

Il s’appelle Bashir, il vient de l’étranger, ou plutôt de l’Étranger, avec un E majuscule. Et 15 ans après la création de la pièce d’Évelyne de la Chenelière, l’oeuvre remonte sur les planches du Théâtre d’Aujourd’hui dans un contexte sociopolitique particulièrement chargé.

Depuis le 6 septembre et jusqu’au 14 octobre, le théâtre Jean-Duceppe présente, en collaboration avec Le Trident et LAB87, Quand la pluie s’arrêtera. Il s’agit d’un texte d’Andrew Bovell, traduit et mis en scène par Frédérick Blanchette. Dans la distribution, on retrouve Véronique Côté, Normand d’Amour, David Laurin, Christian Michaud, Alice Pascual, Marco Poulin, Paule Savard, Linda Sorgini et Maxime Robin.

Jusqu’à la fin du mois, les amateurs de théâtre montréalais auront l’occasion de voir À te regarder, ils s’habitueront au Théâtre de Quat’sous, un théâtre qui met de l’avant l’audace. Le titre s’adresse aux artistes hors-normes, non-blancs, immigrants, autochtones, ceux que l’on n’a pas l’habitude de voir sur les scènes montréalaises. Coproduit par le Quat’sous et par la compagnie Orange Noyée, le spectacle présente le travail d’une vingtaine d’artistes « aux identités multiples, issus de plusieurs horizons artistiques » qui se penchent sur la question de la diversité.

Tous les dimanches du mois de septembre au mois de mai, des conteurs de divers horizons vont enchanter le Bar Le Jockey du quartier Rosemont aux Dimanches du Conte. Le Grand Manitou de l’événement, Jean-Marc Massie et le conteur d’origine franco-italienne, Luigi Rignanèse m’ont entretenu sur l’art à la fois familier et marginalisé du conte.

C’est avec une création audacieuse d’Olivier Arteau que le théâtre Denise-Pelletier ouvre sa saison 2017-2018. Dans une langue crue, violente et cynique, le Théâtre Kata nous présente Doggy dans gravel, pièce qui ne peut laisser personne indifférent. Olivier Arteau nous dresse le portrait plus grand que nature d’une génération internet désirant passer (trop vite?) vers l’âge adulte. Le tout enrobé d’une toile de fond digne d’un vidéoclip de notre popstar américaine préférée diffusé sur MusiquePlus.

Il y a quelque chose d’intemporel dans le roman Madame Bovary, de Gustave Flaubert. Cette histoire d’une femme désirant plus que tout échapper à une vie ennuyante de province qui se retrouve, bien malgré elle, dans une existante tout aussi vide de sens que celle qu’elle voulait fuir. Voilà pourquoi l’oeuvre, reprise mercredi sous forme théâtrale sur le Plateau-Mont-Royal, donnait encore l’impression d’être au goût du jour.