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Dès le 10 mars prochain, le Festival international du Film sur l’Art (FIFA) nous propose une 34e édition qui offre un large éventail de productions québécoises, notamment plusieurs longs-métrages présentés en première mondiale. Encore cette année, l’équipe du FIFA nous présente une programmation riche où se côtoient toutes les époques et tous les styles d’oeuvres.

Ce qui est intéressant avec la fascinante et talentueuse Valérie Donzelli, c’est que même dans ses essais moins réussis, elle persiste et s’offre une vision singulière du cinéma qui n’est pas fait pour plaire à tous les publics. Détesté à Cannes et voyant sa date de sortie repoussée dans son propre pays d’origine, ce long-métrage présenté lors du plus récent festival Cinémania de Montréal a néanmoins la capacité de faire battre les cœurs à ceux qui oseront s’y abandonner.

Près de 38 000 personnes ont été torturées et plus de 3 200 ont été tuées ou portées disparues sous la dictature d’Augusto Pinochet au Chili. Le 11 septembre 1973, un coup d’État a renversé le président Salvador Allende qui a trouvé la mort. La petite-fille du défunt, Marcia Tambutti Allende, interview les membres de sa famille qui ont dû fuir le pays dans le documentaire Allende mi abuelo Allende (2015) présenté aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM).

Construit sur le modèle des  Mille et Une Nuits sans en être une adaptation, le cinéaste portugais, et ex-critique de cinéma Miguel Gomes (Ce cher mois d’août, Tabou) a recueilli anecdotes et faits divers s’étant produits au Portugal entre août 2013 et juillet 2014. Les récits débités dans l’urgence et la survie depuis la bouche de Scheherazade décrivent le climat d’austérité qui aura largement contribué à appauvrir les conditions de vie des portugais. Avec son film fleuve en trois volumes: L’Inquiet, Le Désolé, puis L’Enchanté, entre fiction et documentaire, cohérence formelle et analogie visuelle, Gomes propose un cinéma engagé et fantastique.

Dernier né du réalisateur italien Paolo Sorrentino (La Grande Bellezza), Youth divise une fois de plus la critique. Entre le navet, le remake light, et la parcelle de génie, il y a ce désaccord persistant. Abandonnant quelque peu ses échasses d’extravagance sans pour autant s’éloigner de ses amarrages familiers, Youth pose un regard tendre et amusant sur cette infortune vieillesse, se campant résolument, gentiment et sans trop de fard vers cette résultante salutaire.

Décrire The Shameless en quelques mots? Corruption, ambivalence et trahison sur un fond de déjà-vu. Le réalisateur Seung-uk Oh nous présente un récit somme toute assez commun: un policier subit des pressions pour clore une affaire dans laquelle il doit retracer un criminel et finit par s’enticher de la petite amie du meurtrier.

On dresse souvent un portrait à la fois idyllique et catastrophique de l’Afrique, entre le documentaire animalier et les tragédies qui font la manchette: épidémie, famine et violence. Ousmane Sembene a tourné neuf films où il s’est référé à l’imaginaire de son peuple pour traiter de ses enjeux propres. Présenté dans le cadre de la 44e édition du Festival du nouveau cinéma (FNC), le documentaire Sembene! (2015) de Samba Gadjigo et Jason Silverman retrace le parcours du cinéaste sénégalais.

Quelques années après le décès dans des circonstances tragiques et nébuleuses d’Isabelle Reed, photographe de guerre, la préparation d’une rétrospective amène son mari et ses deux fils à revivre leur deuil et à se remettre en question.

On a dit bien des choses au sujet de Love, le dernier film de Gaspar Noé (réalisateur de Enter the Void) composé pour la majorité de séquences de sexe non simulées, et projeté en 3D. Qu’il pénètre le vide était une blague facile, qui résume néanmoins plutôt bien la situation.

Pour sa 16e année d’existence, on peut dire que KINO ne manque pas d’idées en se réinventant de belle façon pour permettre à une belle brochette de talentueux créateurs cinématographiques d’ici de surprendre tout le monde, eux-mêmes inclus.