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À 20 ans d’existence, le festival de films de genre qu’est Fantasia est devenu plus qu’une référence; en plus d’être fréquemment jouissif et fort attendu par sa horde de fanatiques, il est devenu aussi prestigieux qu’important, ce, aux yeux de tous, et pas seulement des nombreux fous qui y ont cru depuis le tout début.

Mercredi, 13 juillet, à l’Espace Go, les spectateurs ont encore eu droit à une belle soirée dans le cadre du festival Montréal complètement cirque. En fait, une très belle soirée. Directement d’Australie, nous arrivait la troupe Casus Circus, avec son spectacle Knee deep. Un spectacle parfaitement peaufiné, tout en nuances ou presque: il faut bien faire s’exclamer le spectateur de temps en temps.

Jeudi soir, le 7 juillet, à la Tohu, c’était soir de première pour la septième édition du festival Montréal complètement cirque. Première soirée du festival et aussi première mondiale de Transit, deuxième spectacle de la troupe Flip FabriQue, originaire de Québec.

Nous entrons dans la salle, un écran qui semble retransmettre une image filmée est là. Nous attendons un moment. La webcaméra finit par se retourner sur un groupe de jeunes filles. Elles sont assises dans ce qui semble être une petite pièce remplie de plantes tropicales. Elles nous regardent, immobiles. On s’interroge sur ce qui se passe ou va passer. Une musique pop se met à résonner. Cela dure longtemps, très longtemps. Le regard est insistant, un certain malaise s’installe.

Difficile de croire que l’on pourrait qualifier une même chose à la fois de nonchalante et d’extrême. C’est pourtant ce que nous propose le dramaturge Étienne Lepage avec La logique du pire, sa toute dernière création qu’il a montée avec l’aide du chorégraphe Frédérik Gravel. Présentée sous forme de capsules, la pièce met en scène cinq personnages qui nous narrent une série de fragments de vie. D’un humour noir, ou devrais-je plutôt dire gris, leurs récits font souvent rire, mais surtout réfléchir.

FTA

Comment critiquer Romeo Castellucci, maître de son genre? Chez les artistes de la scène contemporaine, c’est unanime, les pièces de Castellucci sont si singulières et puissantes qu’on ne peut qu’admirer son travail.

Tout commence dans l’obscurité. Juste assez de lumière pour nous permettre de voir des corps comme des taches noires envahir l’espace blanc du sol. Tel un ballet de cellules en division, en mutation peut-être. La scène est transformée en une sorte de champ magnétique qui contrôle tout ce qui la frôle.