Si vous trouvez qu’il n’y a pas assez de jeux d’action-RPG dans le style de Diablo sur les consoles de cette génération, vous serez heureux d’apprendre la sortie d’une version remastérisée de Titan Quest, un classique du genre.
Lors de sa parution initiale sur PC en 2006, Titan Quest s’est écoulé à près d’un million d’exemplaires. Avec sa vue isométrique au-dessus de l’action et son univers de fantasy des plus traditionnel, le titre ressemble essentiellement à tous les autres jeux de style action-RPG. Même son récit, qui raconte comment les Titans, emprisonnés après avoir défié les Dieux de l’Olympe, se sont échappés et sèment maintenant le chaos et la mort sur la Terre, est somme toute oubliable. Pourtant, malgré un manque d’originalité flagrant, le jeu constitue une véritable drogue.
On retrouve toutes les mécaniques habituelles d’un action-RPG dans Titan Quest (évolution de personnage, combat en temps réel, potions de vie et de mana, butin, etc.), mais l’expérience semble avoir été conçue par des passionnés du genre, ce qui transparaît dans les petites attentions faisant toute la différence. En partant, on choisit l’une des neuf classes disponibles (mage, bandit, guerrier, etc.), mais lorsqu’on atteint le huitième niveau, le jeu nous laisse adopter une deuxième spécialité et combiner deux classes, ce qui, en plus d’être rare, permet de créer le héros de ses rêves.

En montant de niveau, on débloque de nouveaux sorts et habiletés, qui s’assignent aux quatre flèches du pavé numérique de la manette, mais en appuyant les gâchettes de gauche ou de droite, huit autres emplacements se révèlent. On peut donc personnaliser entièrement le jeu selon ses goûts et son style de combat. On perd des points d’expérience lorsqu’on meurt, mais il suffit de se rendre à l’endroit où l’on est tombé et de toucher la pierre tombale pour les récupérer. Lorsqu’il y a un amas de butin sur le sol, il suffit de maintenir le bouton « A » enfoncé pour qu’une fenêtre apparaisse, nous permettant de prendre uniquement les objets qui nous intéressent.
Les graphiques ont manifestement été rehaussés dans cette version remasterisée, même si les cinématiques sont un peu pixellisées à l’écran. Quand on zoome la caméra au point de voir le visage de son héros, les visuels trahissent légèrement leur âge, mais dans la vue d’ensemble (qu’on utilise le plus souvent), les décors sont vibrants de détails, tout comme les flammes, les éclairs électriques, la fumée, ou les autres effets volumétriques du jeu. Il arrive qu’un rectangle de couleur enrobe un personnage durant quelques secondes, mais pour le reste, Titan Quest compte peu de bogues.

En plus d’une campagne substantielle d’une bonne cinquantaine d’heures traversant la Grèce, l’Égypte, et l’Orient, Titan Quest compte également un mode multijoueurs en ligne, pouvant accueillir jusqu’à six aventuriers simultanément, ce qui multiplie encore plus le plaisir. Dans la plus pure tradition d’un Diablo, deux autres niveaux de difficulté deviennent accessibles une fois le jeu terminé, offrant évidemment davantage de défi, mais surtout, du butin beaucoup plus rare.
En dehors d’un certain manque d’originalité, ses mécaniques sont tellement bien ficelées qu’il n’est pas surprenant que Titan Quest soit devenu un classique. Pour une trentaine de dollars, les amateurs d’action-RPG qui n’ont pas encore eu la chance d’y jouer devraient définitivement se le procurer.
8/10
Titan Quest
Développeur : Iron Lore Entertainment
Éditeur : THQ Nordic
Plateformes : Windows, PS4 et Xbox One (testé sur Xbox One)
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