Browsing: film

The Brutalist est une expérience cinématographique comme il s’en fait peu de nos jours et évoquant un cinéma d’hier avec juste ce qu’il faut de panache pour l’ancrer dans notre présent. Osant au septième art ce qu’on semble uniquement réserver de nos jours aux petits écrans, Brady Corbet redonne beaucoup de noblesse à un art qui en arrache régulièrement.

Troisième film de la réalisatrice Gia Coppola, THE LAST SHOWGIRL présente la vie de femmes usées par la vie, à qui l’on décide de couper les ailes, une fois leur « date de péremption » atteinte.

Se terminant comme un cycle, autant de la vie que du temps et des saisons qui passent, au gré de la fin d’une parenthèse qui se dessine visuellement avec splendeur, on regrettera que cet opus manquera de cette beauté et cette poésie pour se montrer plus marquante. De l’adaptation d’un livre qui aura pris moins de cinq ans pour voir le jour, on se dira que la production de The Room Next Door aurait pu faire preuve de plus de travail.

On reproche souvent aux adaptations de comics au grand écran de manquer de profondeur et de privilégier l’action au détriment de la psychologie des personnages, mais c’est tout le contraire avec Joker: Folie à Deux. Même s’il est moins bon que le long-métrage de 2019, on ne peut que saluer le risque qu’a pris Todd Phillips, dans une industrie où les suites se contentent la plupart du temps de répéter la même formule ayant fait le succès du premier film.

Babygirl est ainsi palpitant. Une oeuvre forte qui provoque, mais pour mieux repenser comment on perçoit les gens et ce qui est acceptable, ou inacceptable. Hantant de bout en bout, on en ressort aussi excité que la tête remplie d’idées.

Que les acteurs parviennent néanmoins à garder un certain sérieux dans toute cette entreprise relève de l’exploit, les postures « animales » de notre personnage principal ayant de quoi faire rire aux éclats. Comme quoi, au moins pour les spectateurs, il reste de ce Kraven the Hunter quelque chose de marrant, entre plusieurs scènes d’action tout de même bien huilées. 

Lorsque défilera son générique, Queer sera désormais parfaitement en fusion avec nous, prêt à ne plus nous quitter et à partager ses mystères, mais certainement pas ses clés ou ses réponses, avec nous. Et, bien que bouleversés, comme on commence à en avoir l’habitude, on lui en sera à nouveau immensément reconnaissant.