Beige: voilà sans doute, malheureusement, le qualificatif le plus approprié pour cette première saison de Nobody Wants This. Une télésérie sans surprise, sans grands écarts, sans véritable audace. Un divertissement suffisant pour occuper quelques heures, mais sans plus.
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Après la fin du Deuxième Acte, d’un grand brio et d’une maîtrise qui nous surprend à chaque détour, on s’avouera encore conquis, touchés au coeur, la tête remplie de moments et de cette magnifique dernière réplique qui ne sont pas prêts de nous quitter.
En attendant une éventuelle conclusion, Fanatical – The Catfishing of Tegan and Sara est un regard franchement intéressant sur la face cachée de la célébrité, y compris dans un contexte où deux soeurs lesbiennes ont longtemps représenté, pour des adolescentes et de jeunes femmes queer, une première communauté à laquelle s’identifier, afin d’affirmer leur propre identité. À voir.
Avec de très bons comédiens – saluons notamment le jeu de Jules Ronfard, Clémence Dufresne-Deslières, Valérie Tellos et celui de l’excellente Lyna Khellef – et une savante utilisation d’un espace scénique réduit, Julie est une oeuvre particulièrement solide qui permet un savoureux télescopage entre drame et humour, le tout en lien avec un drame qui hante toujours la mémoire collective du Québec. À voir.
Saturday Night est un projet qui va au-delà du simple biopic, ce qui est tout à son honneur, mais qui ne va pas non plus au bout de ses possibilités. Comme quoi, pour célébrer les 50 années de quelque chose d’aussi marquant dans le paysage de la télévision, surtout considérant toutes les archives qui doivent être à portée de main, un documentaire aurait peut-être été plus approprié.
La performance d’Alexandre Lagueux, dans le rôle de Chris, est tout à fait remarquable, et l’enchainement des séquences, dans un système de décors intéressants, permet de passer un moment agréable de théâtre.
Pergolesi sachant parfaitement mettre en valeur les voix, a fait en sorte que la musique de l’orchestre soit précisément ajustée à la partition chantée. Cela nous a valu une certaine discrétion du chef et de ses musiciens, mais aussi des éclats plus vifs en réponse au monologue d’Uberto avant l’entrée en scène du supposé fiancé de Serpina.
Avec Québec Rock: Offenbach vs Corbeau, Michel Giguère, Christian Quesnel et Félix Rose lèvent le voile sur un pan de l’histoire musicale québécoise malheureusement trop peu connu, dans un album très instructif qui plaira autant aux mélomanes qu’aux amateurs de beaux livres.
Amusante et sympathique, mais sans plus, l’exposition Rêves codés semble ne pas être en mesure de fournir ce petit plus qui émerveillerait, qui surprendrait, ou encore qui réussirait à troubler. On a plutôt droit à l’équivalent numérique d’un automate capable de jouer aux échecs, en sachant très bien qu’une personne tout à fait humaine se cache à l’intérieur.
La pièce de Gary Owen, Iphigenia in Splot¸ traduite et adaptée pour le public québécois et même montréalais par Alice Tixidre sous le titre d’Iphigénie à Point aux-, est très bien construite, pleine de drôleries un peu crades, mais finalement assez subtile.