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Mardi se tenait la première représentation montréalaise de WARDA, au théâtre Prospero. On ressort bercés, habités de cette coproduction entre les compagnies Les 2 Mondes et Rideau de Bruxelles, écrite par Sébastien Harrisson et mise en scène par Michael Delaunoy. Ce conte moderne est habilement tissé, brillamment écrit, de manière à ce que la structure de la pièce et ses ancrages nous ramènent au tapis persan, élément déclencheur de Warda. Tapis dont le vendeur (Salim Talbi) dit, en le comparant à un jardin, qu’on peut s’y promener, qu’on peut s’y perdre. C’est l’effet de la pièce elle-même et c’est admirable!

Denis Villeneuve s’est attaqué à un gros morceau en acceptant de faire une suite au film culte de Ridley Scott, et la sortie cette semaine de Blade Runner 2049 en Blu-ray et DVD permet de constater que le réalisateur québécois s’est plutôt bien tiré d’affaire.

Créé dans l’urgence, The Post est indubitablement un film nécessaire en raison du climat politique actuel. Le hic, c’est qu’il semble plus intéressé à rafler des prix au lieu de véritablement créer un mouvement et une réflexion sur l’importance de la liberté d’expression de la presse, le rendant du coup aussi ennuyant que prétentieux.

La dernière invention des bureaux de l’APA, joué au FTA en juin 2017 est en reprise à l’Espace Libre. Compagnie connue pour présenter des pièces hors normes faisant voler en éclat les codes traditionnels du théâtre, elle revient aujourd’hui avec un objet atypique dont on sort assez enjoué, mais pas entièrement transcendé, pas certain(e) d’avoir réussi à faire toutes les connexions.

« N’ayez pas peur », peut-on lire sur la tombe du défunt leader souverainiste Jacques Parizeau. Il n’est donc pas étonnant que dans son essai publié chez Atelier 10, la maison d’édition du magazine Nouveau Projet, que Jean-Martin Aussant ait choisi la phrase Résister à l’imposture des peurs comme sous-titre.

Jusqu’où un biopic peut-il aller, entre la dérision et la rédemption, pour trouver son équilibre? La réponse ne se trouve pas nécessairement dans l’explosif I, Tonya, qui ne sait pas toujours sur quel pied patiner, n’en déplaise à l’énergie électrisante de sa distribution.

Quatre ans de travail, quatre années de recherche et de rédaction pour achever son plus récent roman: voici ce qu’a investi Deon Meyer dans L’année du lion, paru chez Seuil.

Abordant les questions métaphysiques, c’est en Suède que le grand cinéaste russe Andreï Tarkovski (1936-1986) a tourné son dernier film The Sacrifice (1986) projeté au Cinéma du Parc. La théorie sur l’art de l’homme de lettres allemand Goethe (1749-1832) est un bon point de départ pour analyser cette œuvre testamentaire.