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Le théâtre, c’est une scène, des acteurs, un texte et des objets. La compagnie théâtrale de la Pire Espèce s’est donné pour mission de porter plus particulièrement son attention sur les objets. L’anatomie de l’objet no 5 : L’état des choses, un cabaret spectacle présenté au théâtre aux Écuries à Montréal, est une proposition réjouissante, enlevée, musicale, comique et je dirais surtout philosophico-loufoque. Après avoir assisté à un tel spectacle, les objets qui nous entourent ne seront plus jamais vus de la même manière…

Pour clore sa saison théâtrale, le TNM présente La nuit où Laurier Gaudreault s’est réveillé, une œuvre originale de Michel Marc Bouchard, mise en scène par Serge Denoncourt avec de beaux décors et six acteurs excellents. Le contraste des mentalités entre Québec traditionnel et Québec moderne, ainsi que les secrets de famille sont au cœur de l’histoire; une histoire un peu tirée par les cheveux pour le moins.

On voit de plus en plus d’adaptations de films cultes à la scène théâtrale. Pour celle du Schpountz de Pagnol, qui est présentée au Théâtre du Rideau Vert, Emmanuel Reichenbach a transposé toute l’action et les références au Québec.

Le 18e festival Jamais Lu s’est tenu du 2 au 11 mai 2019 au théâtre aux Écuries à Montréal et, en avant-dernière soirée, il a proposé aux spectateurs une veillée de poésies mise en lecture par Marie-Élaine Guay. Six actrices et quatre acteurs prononcent à tour de rôle un texte poétique sur le thème de la mort. Si le sujet n’est pas spécialement réjouissant, il donne toutefois à réfléchir, et parfois à sourire.

Écrite et mise en scène par Amélie Dallaire, qui interprète aussi le personnage de Françoise aux côtés de son ami Mathieu Quesnel incarnant son amoureux Fred, La fissure met en scène un couple à fleur de peau et l’Esprit de leur relation, ce troisième personnage qu’on ressent, mais qu’on ne voit jamais. Ici, seuls les mots (pas toujours les bons) servent à tracer les contours de cette chose invisible et impalpable.

Difficile de bien décrire Ouff, une oeuvre d’Alexis O’Hara présentée à La Chapelle. Dans la petite salle presque cachée dans un recoin anciennement industriel du Plateau-Mont-Royal, des cordes tendues délimitent froidement ce qui s’avérera être le terrain de jeu socio-économique de l’artiste.

Anton Tchekhov n’est ni le premier ni le dernier monument de l’art dramatique à être interprété, repensé, voire métamorphosé pour être proposé de manière à la fois fidèle et totalement différente de ce qu’il a écrit. Avec Cr#%# d’oiseau cave, c’est une version québécoise de La Mouette qui est présentée à La Licorne. Et si le résultat ne donne peut-être pas autant à réfléchir que la version originale, on peut dire que l’on passe quand même un très bon moment des plus divertissants.

Pour la première fois à Montréal, la compagnie Alonzo King Lines Ballet se produit au théâtre Maisonneuve de la Place des Arts, dans le cadre de Danse Danse. Pour The Propelled Heart, le grand chorégraphe américain Alonzo King fait évoluer sa troupe de danseurs virtuoses sur la voix chaude et puissante de Lisa Fischer, et le résultat est impressionnant.

Pour une deuxième édition, Didier Lucien a invité les écrivains adolescents du Québec à composer leurs textes en réfléchissant au thème de nos rêves nocturnes. Les talents n’ont pas manqué. Il en résulte Scriptarium 2019, une pièce intelligente, drôle et rafraîchissante, qui est offerte dans la salle Fred-Barry du théâtre Denise-Pelletier, avant d’être présentée à Québec.