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Le travail, c’est la santé! Mais le travail, c’est aussi l’obsession et les énergies titanesques englouties pour des résultats parfois peu renversants. Et en cette ère de boulots à la pige et de disponibilité 24 heures par jour, l’auteure Sarah Berthiaume s’intéresse à ce travail éreintant de tous les instants avec Nyotaimori.

Mardi se tenait la première représentation montréalaise de WARDA, au théâtre Prospero. On ressort bercés, habités de cette coproduction entre les compagnies Les 2 Mondes et Rideau de Bruxelles, écrite par Sébastien Harrisson et mise en scène par Michael Delaunoy. Ce conte moderne est habilement tissé, brillamment écrit, de manière à ce que la structure de la pièce et ses ancrages nous ramènent au tapis persan, élément déclencheur de Warda. Tapis dont le vendeur (Salim Talbi) dit, en le comparant à un jardin, qu’on peut s’y promener, qu’on peut s’y perdre. C’est l’effet de la pièce elle-même et c’est admirable!

La dernière invention des bureaux de l’APA, joué au FTA en juin 2017 est en reprise à l’Espace Libre. Compagnie connue pour présenter des pièces hors normes faisant voler en éclat les codes traditionnels du théâtre, elle revient aujourd’hui avec un objet atypique dont on sort assez enjoué, mais pas entièrement transcendé, pas certain(e) d’avoir réussi à faire toutes les connexions.

Avec sa deuxième proposition à Montréal pour cette année, le Cirque du Soleil prouve plus que jamais qu’il a envie de se réinventer, tout en ne perdant pas ce qui fait la magie et la réussite de son univers. Loin d’être réservée dans ses ambitions, l’entreprise originaire de chez-nous aborde pour la première fois le monde de glace et met ses patins pour nous en mettre plein la vue.

Ah, 2017! Année fantastique, année terrible, année que l’on souhaite voir rapidement dans le rétroviseur. Les gens de Cabaret politique et bouffonneries l’ont bien compris, et ont concocté Salut 2017!, une revue de fin d’année qui cumule les bons coups… et quelques moments moins réussis.

Trump. Les allégations d’inconduite sexuelle. Trump. La Corée du Nord. Trump. La Coalition avenir Québec en avance dans les sondages. Encore Trump. Si la fin de l’année est habituellement propice à la parodie des événements survenus durant les 12 mois précédents, la tâche risque cette fois d’être particulièrement ardue. Qu’à cela ne tienne, Philippe Lemieux et ses collègues de Cabaret politique et bouffoneries sont à l’oeuvre pour pondre un spectacle Salut 2017! pas piqué des vers.

Le film prisé du réalisateur québécois Denis Côté, Vic et Flo ont vu un ours (couronné par un Ours d’argent au Festival de Berlin en 2013) renaît ce mois-ci au théâtre Centaur dans une traduction/adaptation/mise en scène de Michael Mackenzie. Quand le cinéma s’invite au théâtre, on a droit à de belles et moins belles surprises.

Jusqu’où peut-on jouer sur les codes sociaux pour explorer la question du ressentiment et de la colère? Avec sa pièce Mazal Tov, l’auteur et metteur en scène Marc-André Thibault utilise la question de l’insensibilité pour s’intéresser à la haine, une haine tenace et toxique qui détruit tout ce qu’elle touche.

L’amour au temps de Tinder, l’amour au temps du divorce, l’amour au temps des sentiments sincères… l’amour adopte toujours plus de formes en ce 21e siècle technologique, époque de transformations sociales. Voilà donc Mythomania, pièce performative présentée à La Chapelle sur le thème des émotions avec un grand A.