Le studio de jeux vidéo Eidos Montréal fait des petits: forte de son succès en terres québécoises, l’entreprise a décidé d’accroître sa présence à travers le Québec, en annonçant récemment la création d’Eidos Sherbrooke, dont la mission consistera à favoriser l’innovation dans le domaine.
Au bout du fil, Julien Bouvrais, le futur patron de ce nouveau studio, est particulièrement enthousiaste. Membre d’Eidos Montréal depuis 2011, y occupe présentement le rôle de directeur des technologies. Sa transition vers son nouvel emploi « vient d’une transition entamée il y a à peu près deux ans, quand nous nous sommes dit que nous aimerions créer un centre d’expertise pour créer de l’innovation pour nos jeux », déclare-t-il au bout du fil.
« On faisait déjà de la recherche et de l’innovation au sein de notre studio, mais on avait beaucoup de difficulté à séparer l’innovation des jeux qui étaient en production. C’est-à-dire qu’on a fait de l’innovation dans nos jeux, mais pas nécessairement au point que l’on souhaitait. »
Les nouveaux employés d’Eidos Sherbrooke auront donc comme mission « d’accélérer l’innovation technologique ». « Nous nous sommes dit que ce ne serait peut-être pas nécessairement une bonne chose de produire cette innovation à l’intérieur du studio de Montréal, parce que nous avions des ambitions assez élevées, et on ne voulait pas grossier le studio de Montréal de façon démesurée », poursuit M. Bouvrais. D’où la création de cette entité séparée.
La nouvelle équipe, qui comptera d’abord une vingtaine d’employés, pour viser une centaine de collaborateurs d’ici cinq ans, commencera forcément ses travaux en mode virtuel, pandémie oblige. Les nouveaux bureaux seront par la suite inaugurés au début de 2021.
Et pourquoi Sherbrooke, au fait? Selon Julien Bouvrais, la ville possède l’avantage de ne pas être située trop loin de Montréal – « Vous pouvez faire l’aller-retour en une journée, même si c’est un peu difficile », lance-t-il –, et peut compter sur un bassin d’étudiants et de travailleurs spécialisés en innovation, notamment grâce aux Universités Bishop et de Sherbrooke. « Nous avons beaucoup d’anciens étudiants de Sherbrooke qui sont chez nous, et on prend régulièrement des stagiaires de ces universités », souligne M. Bouvrais.
Parmi les domaines sur lesquels plancheront les futurs employés de ce studio, Eidos souhaite se concentrer sur le ray tracing, une nouvelle méthode pour illuminer des environnements dans des jeux, mais aussi sur l’utilisation de réseaux d’ordinateurs liés pour utiliser la puissance de calcul des machines pour améliorer l’expérience des joueurs, ainsi que sur le développement d’outils pour favoriser la transformation d’environnements en temps réel pour accroître le sentiment d’immersion, précise-t-on, par voie de communiqué.
Et peut-on en savoir un peu plus sur les projets à venir, chez Eidos? Julien Bouvrais confirme malheureusement que les projets en cours devront demeurer un secret… du moins, pour l’instant.
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