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    Image tirée de la série

    La mafia à l’envers et beaucoup de Faits divers

    0
    Par Jim Chartrand le 18 avril 2019 Cinéma / Télévision

    La qualité et le succès de la première saison de Faits divers a pris de court tout le Québec, et sa suite était inévitable. Jouant la carte du deuxième tour de piste, cette seconde saison a décidé de mettre les bouchées doubles, voire triples, en démultipliant tout ce qui fonctionnait (ou non) au départ, pour le meilleur et le pire. Pour les retardataires, bonne nouvelle, l’ensemble est désormais disponible en DVD grâce à Unidisc.

    D’abord, au risque de se répéter, impossible de passer sous silence la dévotion de Unidisc de permettre à la majorité des émissions d’ICI Radio-Canada de rayonner sur un support physique, une rareté de plus en plus désolante de nos jours. Une belle occasion d’offrir à ces productions soignées une belle postérité ainsi qu’une longévité.

    Reprenant le principe d’engrenage où tout s’emboîte toujours plus dangereusement et intensément, la télésérie semble également beaucoup plus créée dans l’urgence. La surprise, au-delà de son indéniable qualité, est surtout ce qui a aidé la première saison à autant briller. Personne n’attendait une proposition aussi assurée, divertissante et captivante.

    Il est normal, d’une certaine façon, de vouloir aller plus loin, d’amplifier. Seulement, le doigté n’est pas le même. D’abord l’univers de l’émission est a priori confus. Pris entre le désir de créer une saison indépendante qui peut s’écouter d’elle-même (comme Fargo et True Detective, notamment) tout en offrant un aspect familier aux fidèles, on est toujours entre deux chaises, à savoir s’il s’agit oui ou non d’une suite et à quel point les événements précédents sont conséquents ou non. Surtout qu’en essayant de ramener le plus possible les personnages de la veille, les liens s’avèrent plus forcés pour essayer de les cadrer dans le moule. L’inverse de la première saison où le hasard était beaucoup plus attribuable au fait de retrouver les personnages impliqués malgré eux dans diverses situations.

    Certes, ces détails ne sont pas nécessairement de la plus haute importance, puisque effectivement c’est une saison qui s’écoute d’elle-même avec une histoire close. Là où on grince plus foncièrement des dents, c’est dans la crédibilité du reste. Les territoires qu’on vise sont plus risqués, audacieux mêmes, mais la caricature est trop souvent apparente. Oui, le camp de nudistes est de loin la force de cette seconde saison, au-delà de la singularité d’une proposition aussi épatante et rassurante, définitivement tout sauf opportuniste, il y a à son épicentre les performances grandioses de Luc Senay (plus brillant que jamais) et Chantal Baril, tout simplement extraordinaire avec un rôle complexe et nuancé qu’elle habite sans concessions.

    Par contre, on ne peut pas dire la même chose des Amish ou, surtout, de la mafia italienne. Avec des comédiens qui forcent le gros accent et les clichés qui fourmillent de partout, l’aspect dramatique en prend pour son rhume. Surtout que la ligne est souvent mince, compte tenu l’absurdité volontaire et constante des situations, et des revirements par moment un brin trop prévisibles et convenus.

    En mettant l’accent sur la famille de l’ex de la protagoniste, histoire de tout lier ensemble et favoriser une raison d’être à l’entreprise, on met alors les personnages les plus intéressants en retrait. On continue de vouloir développer les relations des personnages principaux, mais on sous-utilise considérablement les nombreux Alexa-Jeanne Dubé, Émile Proulx-Cloutier, Patrick Hivon, Fred-Éric Salvail, Maxime Mailloux, Jean-Pierre Bergeron et, bien sûr, Guy Nadon (devenu trop caricatural) et la toujours merveilleuse Isabelle Blais, simplifiant leurs traits ou leur signification. De fait, Alexandre Goyette continue d’être égal à lui-même, Kevin Houle est incertain du type de jeu à adopter et les névroses de Rachel Graton font passer celles de Marie-Ève Beaulieu pour de la petite bière, remettant son jeu en cause comme cela était le cas dans Les Simone.

    L’inégalité est ainsi évidente et le jeu de la comparaison n’a aucune chance. Une scène avec des comédiens plus expérimentés ne fait pas le poids face à une autre se concentrant sur ceux qui manquent de direction. On note d’ailleurs une scène remarquable vers la fin où en peu de mots, tout en gestes, en subtilité et en émotions, Isabelle Blais et Patrick Hivon font vivre l’un des moments les plus justes de la série jusqu’à présent, faisant regretter que ce n’est pas l’entièreté des dix épisodes qui jouissent de ce brio.

    Au moins, si l’écriture de Joanne Arseneau, au-delà de sa saturation de personnages et de situations rocambolesques, est encore habile, directe, étonnamment organisée et fluide, et favorisant des dialogues savoureux (les chiens de la battue par exemple), on peut aussi compter sur une technique au point.

    Bon, il y a probablement trop de plans de drone (qu’ils soient volontairement impliqués ou non dans l’histoire) et de ralentis, mais l’instinct de Stéphane Lapointe est encore très évident et les références visuelles ou sonores à Breaking Bad sont moins prononcées, cherchant une signature beaucoup plus propre à la série, grandement aidée par les compositions bien rythmée et intrigantes de Jonathan Cayer.

    La pochette du coffret
    La pochette du coffret

    Malgré la pochette un peu discutable, avec un montage photo qui ne semble pas de son époque, on trouve quand même une édition soignée de la part de Unidisc avec la possibilité d’écouter les épisodes individuellement ou en continu. On trouve également six segments d’entrevues approfondissant les personnages principaux de la saison, habituellement jumelés en duo comme Jonas et Antoine, Francine et Paulo ou même Rachelle et Jimmy. Ces petites capsules d’un peu moins de cinq minutes chacune, bien disposées sur les deux disques du coffret, sont extrêmement intéressantes et complètes, rassemblant à la fois les propos des comédiens, mais aussi de l’auteure Joanne Arseneau et de son réalisateur Stéphane Lapointe.

    Au final, cette deuxième saison est encore captivante, s’élevant au-dessus des productions habituelles de notre petit écran, mais toutefois fade en comparaison à l’assurance de sa précédente. Comme on dit, trop ce n’est souvent pas assez et, face à l’annonce d’une troisième saison plus courte, on espère qu’on saura revenir à la source afin de retrouver une aussi grande satisfaction qu’au départ.

    6/10

    Faits Divers saison 2 est disponible en DVD via Unidisc depuis peu.


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    Jim Chartrand
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    Jim Chartrand est bachelier de l'Université de Montréal en Études cinématographiques. Il gère également un département Superclub d'une succursale Vidéotron. Et il adore la culture avec le plus grand C que vous pouvez imaginer. En fait, s'il n'avait pas autant de fatigue de sa sage vie remplie, il consommerait encore davantage de ces nombreuses drogues de l'art et du divertissement pour mieux vous en parler. Puisque avouons-le, rien ne lui fait plus plaisir que de conseiller et guider les autres, même si ses avis ne font pas toujours l'unanimité. Il se fait donc un plaisir semaine après semaine de vous offrir des textes sur tous plein de sujets qui le passionnent entre un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, et...

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