Malgré ses graphiques minimalistes, N++ donnera du fil à retordre aux amateurs de jeux de plateforme qui aiment relever des défis, avec plus d’un millier de tableaux, tous plus difficiles les uns que les autres, à se mettre sous la dent.
En se servant uniquement du logiciel Flash d’Adobe, les développeurs chez Metanet Software ont réussi à créer N+ en 2008, un jeu offrant des visuels très épurés, mais surtout, des puzzles au niveau de difficulté redoutable. Puisque son expérience se prêtait autant aux consoles portables qu’à la simple fenêtre d’un navigateur Web, le titre a remporté beaucoup de succès, atteignant même un statut culte avec le temps, et près d’une décennie plus tard, N++, la suite qui, comme son titre l’indique, en promet deux fois plus, vient tout juste d’être lancée.
Les puzzles qu’on retrouve dans N++ mettent la dextérité, bien plus que la réflexion, à l’épreuve. Dans chaque tableau, il faut mettre la main sur la clé qui déverrouille la sortie et permet de passer au niveau suivant, ce qui est beaucoup plus facile à dire qu’à faire, puisqu’on doit rebondir sur les murs avec beaucoup d’adresse et manier son avatar avec précision pour éviter les mines antipersonnel ou les missiles à tête chercheuse tuant au seul contact. Même les joueurs les plus chevronnés risquent de mourir à répétition avec cette expérience de plateforme sans pitié.
Les graphiques de N++ sont réduits à leur plus simple expression. Notre avatar (un ninja acrobate) est à peine plus élaboré qu’un bonhomme allumette, et les ennemis rappellent la bonne vieille époque de l’Intellivision et du Commodore 64. On peut choisir la couleur des arrière-plans et de chaque élément à l’écran, et une palette spécialement conçue pour les daltoniens est également disponible, mais une option pour ajuster les limites d’affichage aurait été utile. Dans mon cas, des portions du jeu étaient rognées sur les bords, sans que je ne puisse remédier à la situation.
En dehors de ses graphiques épurés, N++ offre une tonne de contenu, avec plus de 1 300 tableaux différents, sans oublier l’éditeur inclus dans le titre qui permet de créer ses propres niveaux et de télécharger ceux des autres. On compte en plus un mode coopératif (local ou en ligne) pouvant accueillir jusqu’à quatre personnes simultanément, un mode « extrême » (comme si l’expérience n’était pas déjà assez ardue), ainsi qu’un mode « course contre la montre », ce qui n’est pas mal du tout pour un jeu se vendant une quinzaine de dollars.
Ceux et celles qui sacrent lorsqu’ils meurent à répétition dans un jeu devraient se tenir loin de N++, mais si vous appréciez les expériences impardonnables à la Super Meat Boy, le titre de Metanet Software sera tout à fait dans vos cordes.
5.5/10
N++
Développeur : Metanet Software
Plateformes : Windows, PS4 et Xbox One (testé sur Xbox One)
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