Il n’aura fallu que quelques mesures de la première pièce du disque pour que les émotions déferlent, emportant presque tout sur leur passage. Ce disque, c’est Landing, premier opus de la chanteuse BEYRIES, de son vrai nom Amélie Beyries, femme de 37 ans qui a entre autres tâté des relations publiques avant de se lancer en musique.
Après avoir survécu à deux épisodes de cancer, voilà donc que BEYRIES lance son disque, dont le premier morceau, Alone, laisse augurer de ce qui attend les mélomanes: un album mélancolique, qu’on imagine bercé et forgé par les épreuves que la chanteuse a dû traverser. Mais aussi un disque puissamment optimiste, aux sonorités lumineuses. S’agit-il d’une transposition du parcours personnel de l’artiste? Ou peut-être, plus prosaïquement, d’un cri du coeur adressé à tout un chacun?
Mais pourquoi cet album-ci est-il plus efficace, pourquoi Landing vient-il davantage émouvoir ce journaliste que d’autres propositions du même genre? Car le style de BEYRIES, s’il est particulièrement efficace, n’est pas spécifiquement révolutionnaire. De la pop, quelques notes de country, des guitares souvent discrètes, un piano très bien utilisé, une voix envoûtante… Les ingrédients pour le succès sont présents, mais ne sortent pas d’un chapeau, s’il l’ont peut dire.
Pourtant, pour convaincre un journaliste habituellement porté vers le rock, l’électronique et le classique, il fallait bien quelque chose de spécial, pardi! Est-ce cette excellente collaboration avec Louis-Jean Cormier, J’aurai cent ans? Est-ce cette impression de coucher de soleil sur les longs paysages bordant le fleuve? Cette douce chaleur rougeoyante qui réchauffe l’âme? Ces arrangements vocaux qui caressent doucement? Cet album qu’on écoute en boucle avec l’envie pressante de serrer sa douce moitié dans ses bras et de se perdre dans l’odeur de ses cheveux?
Quoi qu’il en soit, BEYRIES signe avec Landing un premier disque exécuté de façon splendide. À ajouter à sa collection, et surtout à envoyer rapidement dans ses oreilles.
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