Les pays pauvres pourraient devoir patienter encore deux ans, voire plus, avant d’avoir accès à des vaccins contre la COVID-19.
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En plus des antivaccins et des anxieux, il y aurait aussi les « apathiques vaccinaux », écrivent des experts.
Il faudra redoubler d’efforts pour vacciner ceux qui ne le sont pas vraiment, à défaut de quoi il faudra réinstaurer des confinements.
Les États-Unis offrent un portrait de plus en plus contrasté: la plupart des États avec le plus haut taux de vaccination sont ceux où le nombre de cas de coronavirus est à la baisse, et la plupart des États avec le plus faible taux de vaccination sont ceux où le nombre de cas continue de grimper.
Si la campagne de vaccination bat son plein dans certains pays occidentaux, notamment au Canada, ou encore aux États-Unis, les pays à faible revenu, eux, doivent prendre leur mal en patience. Selon l’organisation Oxfam, les dédales administratifs et financiers sont si importants, en fait, qu’au rythme actuel, il faudra plus d’un demi-siècle pour vacciner l’ensemble des populations les plus pauvres de la planète, celles-là mêmes qui sont les plus à risque de contracter la COVID-19, et ultimement d’en mourir.
Si la tendance se maintient, 75% des adultes seront pleinement vaccinés en juillet dans certains des États du pays de Joe Biden. Mais seulement 40% dans certains des autres États. Et ces derniers forment une région plus grande que bien des pays européens, au point où le retour des journées froides, l’automne prochain, pourrait offrir les conditions propices à une nouvelle vague de la pandémie.
Lorsqu’ils sont plus sévèrement malades à cause de la COVID, ils sont plus à risque d’en mourir. Et ils n’ont toujours pas accès à des vaccins.
L’idée d’un « passeport vaccinal » ou d’un « certificat de vaccination » crée de la controverse partout où elle est envisagée. Mais en certains endroits, des forces extérieures pourraient forcer la main: ainsi, une partie de l’industrie des croisières menace de cesser de faire escale en Floride, si cet État persiste à interdire aux entreprises de demander une preuve de vaccination.
Le cercle est complet: des antimasques sont maintenant prêts à porter des masques sous le prétexte que les vaccinés pourraient leur transmettre une maladie dont ils niaient pourtant l’existence.
L’annonce par les États-Unis qu’ils approuvent une suspension des brevets sur les vaccins contre le coronavirus, a réjoui tous ceux qui y voient la solution la plus prometteuse pour résoudre la crise dans le reste du monde. Mais il pourrait aussi s’agir d’une simple belle annonce: cette décision ne dépend pas que de Washington.