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Majestueux, intense et admirable, la superbe œuvre musicale composée par Carl Orff en 1936 – les fameux Carmina Burana – est à l’affiche pour ouvrir la saison des Grands Ballets à la salle Wilfrid-Pelletier à Montréal. Nul doute que le public aura été enchanté, aussi bien par la qualité artistique de ses 40 danseurs sur scène que par les 70 musiciens de l’Orchestre des Grands Ballets et son chœur de 40 chanteurs dont 3 solistes exceptionnels. Le spectacle est majestueux tant du point de vue musical que dansé.

Mercredi soir dernier, à la TOHU, avait lieu quelque chose comme la grand-messe du cirque québécois. C’était la première d’une nouvelle série de représentations du Cirque Alfonse avec son spectacle intitulé Tabarnak. Le décor: une église. Le vocabulaire : des mots d’église, entre autres. Ce spectacle c’est comme une façon de redire la Révolution tranquille, tout en enracinant encore plus profondément le citoyen dans ses origines. Ironie, dérision, humour et amour, voilà ce qui irradiait de la scène.

Le 28 août dernier, sous son chapiteau permanent et en présence de quelques centaines de personnes, la TOHU dévoilait la programmation de sa 16e saison. Après une quinzième saison qui célébrait exclusivement les qualités et la richesse du talent québécois, la TOHU présente à nouveau une carte internationale. Celle-ci se construit principalement autour de neufs spectacles diffusés par la TOHU et deux co-diffusions.

Il est ironique qu’après le certain silence qui a suivi le scandale modéré menant au nombre réduit de douze finissants au lieu de treize pour la cohorte 2019 de l’École nationale de l’humour (ENH), ce soit avec une chanson sur le consentement qu’on a voulu ouvrir le spectacle des finissants de l’école, poussant les humoristes de la relève à demander le consentement du public pour les faire rire et ainsi débuter cette soirée présentée dans le cadre du Festival Juste pour Rire.

Danièle Desnoyers et sa compagnie Le Carré des Lombes, créée en 1989, présente un spectacle de danse contemporaine saisissant à l’édifice Wilder, dans le cadre du Festival TransAmériques. Unfold / 7 perspectives est la performance de sept danseurs (quatre hommes et trois femmes) qui évoluent dans un espace très vaste avec, comme accessoires, de grandes tables basses qui « dansent » en même temps que les artistes.

Du 29 mai au 9 juin, à la TOHU, a lieu le spectacle des finissants de l’École nationale de cirque. Lors de la représentation du 30 mai, nous n’avons pas été très impressionnés. Ce n’était pas, et de loin, la meilleure mouture à laquelle nous avons pu assister. Cependant, la variété était au rendez-vous avec pas moins de 16 disciplines représentées. On nous en avait annoncé une 17e, la roue allemande, mais elle était finalement absente du programme.

Se prendre, présentée dans le cadre du OFFTA, est une pièce pour appartement dans laquelle deux artistes-acrobates nous invitent à les regarder se rencontrer, de tâtonnements sensibles à rapprochements intimes.

De sa première représentation le 3 mars 1875 à aujourd’hui, Carmen de Georges Bizet, l’opéra le plus populaire de l’histoire est aussi celui qui multiplia les scandales. L’Opéra de Montréal achève sa saison avec une version de Carmen soignée et agréable, une belle mise en scène et des costumes magnifiques, des chanteurs excellents qui se font aussi bons acteurs voire danseurs, mais une version pour laquelle on pourra peut-être reprocher un certain manque d’audace. Le politiquement correct est aussi à l’œuvre.

Pour la première fois à Montréal, la compagnie Alonzo King Lines Ballet se produit au théâtre Maisonneuve de la Place des Arts, dans le cadre de Danse Danse. Pour The Propelled Heart, le grand chorégraphe américain Alonzo King fait évoluer sa troupe de danseurs virtuoses sur la voix chaude et puissante de Lisa Fischer, et le résultat est impressionnant.