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À peine 16% de la population adulte mondiale paie pour s’informer, révèle une étude du Forum économique mondial (FEM) publiée jeudi. Heureusement, cette proportion serait en voie d’augmenter, mais les chercheurs craignent que la multiplication des murs payants et autres mesures tarifaires, nécessaires pour éviter le naufrage de plusieurs médias, ne mène à une inégalité en matière d’accès à de l’information de qualité.

Les plateformes numériques ont profondément transformé la façon dont nous consommons l’actualité. Il est souvent tenu pour acquis que l’utilisation des réseaux sociaux et des moteurs de recherche a eu un impact négatif sur la diversité des nouvelles auxquelles la population a accès. Cela est souvent attribué aux filtres algorithmiques utilisés par ces intermédiaires, qui n’affichent que les informations qui correspondent aux intérêts et préférences individuels. Une nouvelle étude prouve cependant que tel n’est pas le cas.

Les relationnistes ont jadis été au coeur des stratégies des cigarettiers qui voulaient faire croire à l’absence d’un lien entre tabac et cancer. Ils ont ensuite été au coeur des stratégies des compagnies pétrolières visant à nier le réchauffement climatique. Voilà qu’on retrouve des firmes fières de se spécialiser… dans la production et la diffusion de fausses nouvelles.

Une nouvelle recherche confirme — encore — que les adolescents sont très mal préparés à juger de la crédibilité d’une information en ligne. Selon les chercheurs de l’Université Stanford, qui ont soumis une série de six exercices à un peu plus de 3400 étudiants américains du secondaire (high school), c’est toutefois le système d’éducation, et non les étudiants, qui est à blâmer.

Les amateurs de « faits alternatifs » et de « post-vérité » seront déçus: il semblerait que le travail des vérificateurs de faits ait bel et bien un impact, non pas pour changer radicalement l’opinion d’une personne mais pour l’amener à ajuster ses croyances afin qu’elles deviennent un peu plus « factuellement cohérentes ».

Vérifier la source d’une info avant de la partager; comprendre pourquoi et comment une fausse nouvelle peut devenir virale; se méfier de ses émotions. A priori, ces conseils donnés dans diverses formations en Finlande ressemblent en tous points aux conseils du Détecteur de rumeurs dans ses propres formations. Mais en Finlande, on peut parler d’une priorité sociale.

Les livres peuvent brûler. Les ordinateurs peuvent être piratés. Les DVD se dégradent avec le temps. Les technologies pour stocker des informations continuent de s’améliorer, mais des menaces aussi simples que l’eau ou aussi complexes que les cyberattaques peuvent continuer de mettre en danger nos données. Des chercheurs de Harvard envisagent maintenant une solution « permanente »: les protéines.