Les auteurs du rapport évaluent que les émissions devraient être coupées de 54% en 2030 et de 72% en 2035. Ils reprochent aussi le fait que certains pays ont des cibles si basses qu’ils n’ont pas besoin de mettre en place de nouvelles politiques pour les atteindre.
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Si ça se confirme, ce serait le point tournant qu’attendaient depuis longtemps les économistes et les environnementalistes, puisque la croissance des émissions de GES chinoises est ce qui a largement contribué à la croissance des émissions mondiales au cours de chacune des huit dernières années.
« Heureusement, nous disposons de la technologie pour transformer ce problème en une opportunité d’affaires pour les éleveurs, qui pourront réduire leur facture d’énergie s’ils capturent et utilisent le méthane comme carburant. »
Il ne faut pas non plus sous-estimer le fait, écrivent en terminant les chercheurs, que des lois ou règlements n’apparaissent jamais dans le vide: l’opinion publique peut ne pas les accepter pour des raisons purement partisanes.
Les compagnies concernées risquent évidemment de contester la loi devant les tribunaux. Déjà en mars, l’American Petroleum Institute, le plus gros lobby du pétrole aux États-Unis, avait fait connaître, dans une lettre envoyée aux élus, son opposition à une loi qui, selon eux, « tient des compagnies responsables pour des actions tenues par la société dans son ensemble ».
En soi, « déterminer » à quel moment on aura dépassé le cap du 1,5 degré dépend aussi de la définition qu’on donne à un « dépassement ».
Offrir un revenu minimum garanti à l’ensemble de la population mondiale viendrait gonfler le PIB mondial de l’ordre de 163 000 milliards de dollars, soit environ 130% du PIB mondial actuel.
La progression vers le verdissement est toutefois fortement variable: de fait, à peine 18% des compagnies, en 2022, disaient viser une réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre, contre seulement 14% trois ans plus tôt.
De toutes les nations du G20, l’étude révèle que c’est le Brésil qui devrait avoir la meilleure empreinte environnementale d’ici 2050. Cela s’explique, dit-on, par une utilisation moins intensives des ressources, comparativement aux autres pays.
La publication de ces documents s’inscrit dans un contexte où plusieurs poursuites en justice intentées contre des compagnies pétrolières dans différents États des États-Unis accusent ces compagnies d’avoir trompé le public sur leurs actions climatiques ou sur ce qu’elles savaient des impacts futurs des GES.