C’est ce mardi qu’a été dévoilée la programmation de la 23e édition du festival Cinemania, proposant 54 films issus de la francophonie. Cette 23e édition riche en histoires de toutes sortes sera présentée du 2 au 12 novembre 2017 au Cinéma Impérial, à la Cinémathèque québécoise et au Cinéma du Parc.
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The Florida Project a le mérite de transformer l’ordinaire en œuvre d’art, piégeant une classe sociale qui déteste ce genre de film à fasciner la bourgeoisie cinéphile qui verra en cette bulle observatrice un petit bijou de cinéma social, faisant miroiter la laideur de la pauvreté en un festin visuel d’art contemporain solidifié par le géant Willem Dafoe, qu’on ne salue jamais assez au passage.
Only the Brave est l’exception à la règle. C’est un film inspirant basé sur une histoire vraie qui tout en exhibant tous les éléments de convenance, fonctionne à plein régime. La preuve qu’un bon scénario et une réalisation appliquée fait décidément toute la différence en termes de réussite.
La réputation de Robin Aubert n’est plus à faire. S’il est malheureusement souvent à l’écart du grand circuit cinématographique au Québec et ailleurs, le cinéaste a démontré à maintes reprises qu’il avait non seulement de bonnes idées, mais qu’il savait les exprimer de façon originale et efficace. Les Affamés, film de zombies présenté jeudi au Festival du Nouveau Cinéma (FNC), est la preuve du talent indéniable de l’homme.
Arnaud Desplechin est certainement l’un des grands cinéastes français de son époque, lui qui manie les mots comme personne, tout en conservant une folie technique qui électrise le spectateur, qu’il soit novice ou fidèle habitué de sa décoiffante filmographie. En ramenant son alter ego préféré pour une sixième fois en la personne du brillant Mathieu Amalric, il multiplie cette fois ses muses en venant troubler de nouveau notre esprit. Ce, avec le plus grand brio qu’on lui connaît.
On ne savait honnêtement pas trop comment réagir à l’annonce d’une suite à Blade Runner. Comment, en effet, envisager un prolongement de l’histoire de l’un des très grands films cultes de la science-fiction, une oeuvre iconique, et ce 30 ans plus tard? Ce défi, le réalisateur Denis Villeneuve et son équipe le relèvent avec brio dans Blade Runner 2049, qui sans égaler le premier titre de la série (comment le pourrait-on?), n’en demeure pas moins une excellente oeuvre qui vient s’ajouter au matériau originel.
Ce n’est peut-être pas le meilleur des exploits de faire mieux que le pire volet d’une franchise, mais le cinquième opus des Pirates of the Caribbean a au moins ce mérite. Sans pour autant rappeler les meilleurs moments de la série. Dead Men Tell No Tales divertit et offre du beau pour les yeux à plus d’un moment. Ce qui n’est pas si mal pour ceux qui aimeraient le rattraper dans son salon.
Dans la lignée du un peu trop vite oublié Hidden Figures, mais avec moins de subtilité et un accent plus imprécis sur ses valeurs et ses prises de position, Battle of the Sexes arrive à point pour satisfaire les foules et donner l’impression de débuter la saison des remises de prix en offrant un beau film toutefois en deçà des capacités de tous ceux devant et derrière la caméra.
Ridicule jusqu’à en pleurer de désespoir, cette suite du succès surprise qu’a été Kingsman: The Secret Service refait la même rengaine, mais en pire. Et ce au point de nous faire reconsidérer à outrance tout ce qu’on a bien pu aimer du premier volet.
Luc Picard, en plus d’être une tête d’affiche importante dans le cinéma québécois, a également revigoré notre cinéma à plus d’une reprise en tant que réalisateur. Malheureusement, nul coup de poing n’a été aussi frappant que son sincère L’audition. Plus d’une décennie plus tard, en plus d’être foncièrement risible à plus d’un niveau, Les rois mongols sent davantage l’opportunisme à plein nez au lieu d’être une œuvre aussi sentie qu’elle se le laisse croire.