
Si vous êtes en colère, attention à la désinformation
La colère est mauvaise conseillère, disaient nos ancêtres. Aujourd’hui, on pourrait dire qu’elle rend plus vulnérable à la désinformation.
La colère est mauvaise conseillère, disaient nos ancêtres. Aujourd’hui, on pourrait dire qu’elle rend plus vulnérable à la désinformation.
Les « deepfakes », ou vidéos truquées, continuent d’engendrer plus d’inquiétudes que de réels impacts. Ils n’ont joué aucun rôle notable dans la dernière élection américaine — et les données jusqu’ici tendent à croire qu’ils ne seraient pas plus efficaces, pour tromper les gens, que des contenus beaucoup plus simples à produire.
Une étude récente conclut que les jeunes adultes seraient plus susceptibles de croire à de fausses informations sur le virus — contredisant des études précédentes qui disaient plutôt que c’étaient les gens plus âgés qui étaient plus vulnérables à la désinformation en général.
Les Facebook, Twitter et autres WhatsApp de ce monde censurent-ils les propos politiques en ligne? La question se pose, notamment aux États-Unis, où la notion de liberté d’expression a bien souvent le dos large, et où la prochaine élection présidentielle, dans un peu plus de deux mois, se joue notamment sur le terrain de la « censure » des points de vue conservateurs. Un récent sondage démontre d’ailleurs que la quasi-totalité des électeurs républicains américains croit que leurs idées sont censurées en ligne.
Comment faire comprendre à une personne que l’information fausse ou douteuse qu’elle vient de partager est fausse ou douteuse? Ça pourrait dépendre de sa capacité à se remettre en question. À l’inverse, les gens qui ont tort mais sont convaincus d’avoir raison, sont beaucoup moins susceptibles d’être ébranlés par les faits.
Un peu partout en Amérique du Nord, et jusqu’au Québec en fin de semaine, les activistes opposés au confinement ont trouvé des alliés inattendus chez les groupes antivaccins. En fait, ces derniers ont une force que les défenseurs d’une information scientifique rigoureuse n’ont pas: ils sont organisés.
« Les chiffres que nous donnent les médias sont faux », répète avec insistance le narrateur d’une vidéo partagée des centaines de milliers de fois sur YouTube. Ses propres chiffres ne sont toutefois pas toujours vrais, et que même lorsqu’ils le sont, leur interprétation laisse à désirer, constate le Détecteur de rumeurs.
Après des années passées à se faire reprocher d’être des vecteurs de désinformation, il y aura fallu un coronavirus pour faire bouger certaines des plateformes: au cours des deux dernières semaines, Twitter a effacé plusieurs tweets contenant des fausses informations, dont deux émanant de nul autre que le président du Brésil.
Parmi les nombreuses théories du complot qui circulent autour du coronavirus, le plus troublant est sans doute qu’il y ait des gens prêts à croire que des gouvernements procéderaient à des exterminations de masse chez les malades.
Derrière le fait de partager une fausse nouvelle sans l’avoir vérifiée, il y a souvent un biais de confirmation: dès qu’on croit à quelque chose, on a plus de chances de partager une nouvelle qui confirme notre croyance. Or, derrière la vague de fausses nouvelles entourant le coronavirus, se dissimule souvent un racisme sous-jacent.