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    La plateforme Substack est l'un de ces endroits où les antiscience peuvent disséminer leurs contenus, tout en gagnant de l'argent.

    Quand l’antiscience, c’est payant

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    Par Agence Science-Presse le 22 janvier 2023 Médias

    L’antiscience continue d’être payante sur les plateformes numériques. Sur la dernière en vogue, Substack, des antivaccins ont, et de loin, le haut du pavé par rapport à des infolettres de vulgarisation scientifique. Certains des plus populaires se retrouvent même dans le «  Top 10 » de la catégorie… politique.

    Née en 2017, Substack est à mi-chemin entre un blogue et un média situé derrière un mur payant: elle offre la possibilité de publier de longs textes, qui peuvent aussi être envoyés aux abonnés par courriel, à la manière d’une infolettre. Mais elle offre surtout une infrastructure de paiement qui permet aux auteurs qui le souhaitent de réserver leurs envois aux abonnés.

    Or, plusieurs le souhaitent, et avec raison: en date du 20 janvier, deux auteurs bien connus pour leurs nombreux partages de fausses nouvelles et de théories du complot autour de la pandémie, Robert Malone et Steve Kirsch, avaient tous deux des « dizaines de milliers d’abonnés » (Substack ne fournit pas de chiffres plus précis), chacun de ces abonnés ayant payé 5$ US par mois. Soit un revenu potentiel de plus d’un million de dollars à la fin de l’année.

    Tous deux étaient classés dans la catégorie « politique » de Substack, où ils étaient même devancés par deux autres complotistes notoires, les Américains Joseph Mercola — ostéopathe et magnat des produits naturels— et Alex Berenson — qualifié en 2021 de «  pandemic’s wrongest man  » par le magazine The Atlantic.

    Sans surprise, on pouvait trouver encore plus d’infolettres à la crédibilité douteuse dans la catégorie « Santé et bien-être » (Health and Wellness), bien que cette catégorie semble moins payante que l’autre. L’auteur d’une baladodiffusion et d’une infolettre dédiées à l’analyse des dérives de « l’industrie du bien-être », Derek Beres, énumérait cette semaine des joueurs plus modestes, comme le Dr Sam Bailey, qui ne semble pas être un vrai docteur, ce qui ne l’empêche pas d’avoir, sur sa chaîne YouTube, des centaines de milliers d’abonnés gratuits et, sur Substack, quelques centaines qui sont prêts à payer 5$ par mois « pour lire des messages qui sont des défis grammaticaux ».

    Ceci dit, ce n’est pas un phénomène nouveau.

    • Un reportage de la radio américaine NPR, en mai 2021, présentait par exemple quelques intervenants majeurs du domaine, vendant en ligne leurs produits « naturels », leurs livres sur le sujet ou leurs formations, et pour qui « la COVID avait été une opportunité ». Et parmi eux, on trouvait des gens qui se disaient fermement opposés aux vaccins mais qui, surtout, avaient quelque chose à vendre: « une des choses que les antivaccins doivent faire pour vendre leurs propres remèdes, c’est de convaincre les gens de ne pas faire confiance aux autorités ».
    • Le même mois, un reportage de l’agence de presse Associated Press (AP) mettait en lumière le succès d’un couple d’Américains, Charlene et Ty Bollinger, dont la vidéo « Toute la vérité sur les vaccins » était en vente pour la modique somme de 499 $. Et qui était en fait une mise à jour de « Toute la vérité sur le cancer », en vente depuis 2017. L’AP avait découvert que leur compagnie, qu’ils définissaient comme un « chef de file dans le marketing de l’information sur la santé », avait déclaré des ventes de 25 millions$ entre 2014 et 2019.
    • Un reportage du média britannique Sky News, en octobre 2021, avait localisé dans son pays une série de groupes complotistes qui, à travers le sociofinancement, avaient amassé en quelques mois des dizaines de milliers de dollars chacun, pour manifester contre les mesures sanitaires.
    • Il ne faut pas non plus oublier dans cette liste Alex Jones, polémiste de l’extrême-droite, mais dont une grosse partie des revenus provient depuis des années de publicités de produits de « santé naturelle » ou de « suppléments nutritionnels ».

    Ce qu’il y a toutefois de nouveau dans ce phénomène, ce sont les liens qui se forgent entre certains de ces groupes et qui les aident à élargir leur auditoire, grâce aux médias sociaux. Le reportage de l’AP sur les Bollinger parlait d’un écosystème de la désinformation, à travers lequel différents acteurs dominants, comme l’avocat Robert Kennedy Jr, se renvoient mutuellement la balle pour mousser leurs ventes respectives.

    Dans une analyse publiée par la revue Nature Medicine en mars 2021, le chercheur Imram Ahmed, du Centre de lutte contre la haine numérique (Center for Countering Digital Hate), employait même l’expression « industrie de l’antivaccination » :

    Le terme « antivaccin » peut évoquer des images d’un théoricien du complot dans un sous-sol lugubre… En réalité, les protagonistes-clefs de [cette] industrie sont un groupe cohérent de propagandistes professionnels. Ce sont des gens dirigeant des organisations multi-millionnaires, incorporées surtout aux États-Unis, pouvant compter jusqu’à 60 employés. Ils produisent des guides pour militants, adaptent leurs messages pour différentes audiences, et organisent des réunions similaires à des congrès annuels, comme n’importe quelle autre industrie.

    C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre les efforts, depuis 2021, pour inciter les médias sociaux à « déplateformer » les plus influents des désinformateurs en santé. Ces « super-propagateurs », comme on les appelle, sont connus, et en éliminer un affaiblit les autres. Comme le rappelait Imram Ahmed en 2021: « le problème n’a jamais été la capacité [à le faire]; c’est plutôt la volonté d’agir. Les compagnies technologiques ont failli parce que leur modèle d’affaires a besoin de garder les usagers sur leurs plateformes, à faire défiler du contenu entremêlé de publicités, peu importe l’impact qu’ont ces contenus sur la société. »

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